PROJET STRATÉGIQUE D’ENTREPRISE : QUELLE AMBITION SOCIALE ET SOCIÉTALE ?

PROJET STRATÉGIQUE D’ENTREPRISE : QUELLE AMBITION SOCIALE ET SOCIÉTALE ?

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PROJET STRATÉGIQUE D’ENTREPRISE : QUELLE AMBITION SOCIALE ET SOCIÉTALE ?

Projet stratégique d’entreprise

Quelle ambition sociale et sociétale ?

Suite à la réforme ferroviaire et à la loi du 27 juin 2018, le gouvernement a demandé à la direction de la SNCF d’établir son projet stratégique d’entreprise. Une première mouture a été présentée aux instances de gouvernance pendant l’été. Ce projet devra ensuite faire l’objet d’une large concertation avec les managers, les salariés et leurs représentants, car, effectivement, la direction reconnaît que ce projet n’aurait aucun sens s’il n’était pas « construit, assumé et porté » par l’ensemble des salariés.

Pour la CFDT, avant d’engager les travaux de ce vaste chantier, il aurait été préférable de commencer par panser les plaies laissées par le long conflit du printemps dernier. Les cheminots ont été stigmatisés et le management – malmené entre une direction arc-boutée sur ses postures rigides et leurs agents blessés – sur la défensive.  Un signe d’apaisement aurait permis de repartir sur des bases plus sereines, mais la CFDT n’a pas été entendue. Pour preuve, la négociation annuelle obligatoire (NAO) du début de l’été a entériné une quatrième année de vaches maigres pour les salariés. La crédibilité de l’engagement nº 4 – Augmenter le taux de satisfaction et d’engagement des salariés – du projet stratégique en prend un sacré coup…

C’est bien là que le bât blesse dans le discours de la direction

Quels seront les moyens attribués pour permettre la réalisation des bonnes intentions affichées dans le projet stratégique ? Pour compenser la prochaine disparition des embauches au statut, la SNCF devra proposer des atouts attractifs pour recruter, motiver et conserver de nouvelles compétences, c’est essentiel pour être performant face à la concurrence. Le niveau du futur cadre social d’entreprise sera donc un véritable élément de notre performance et de notre efficacité dans le nouvel univers concurrentiel qui se profile. Pour cela, il faut y mettre les moyens nécessaires. Pour la CFDT, il convient d’être actif pour les nouveaux embauchés et, bien entendu, d’adapter le cadre statutaire afin de ne pas défavoriser ceux qui en bénéficient encore, et leur assurer un déroulement de carrière motivant et harmonieux. Pourtant, avec une tutelle essentiellement focalisée sur la performance et l’augmentation de la marge opérationnelle sur le dos de la masse salariale, il ne va pas être aisé d’évoluer dans ce sens et de « valoriser les résultats et les efforts des salariés », engagement essentiel du projet stratégique.

La SNCF souhaite s’engager dans la pratique du management par « la symétrie des attentions »

Ce concept repose sur le principe que la qualité de la relation entre une entreprise et ses clients est égale à la qualité de la relation de cette entreprise avec ses salariés. C’est une démarche intéressante et novatrice dans notre groupe, qui nécessite de valoriser tous les métiers, de mesurer et de reconnaître l’engagement de chacun, mais aussi de traiter les irritants et de disposer de toutes les informations en temps réel pour que les salariés en contact avec les clients soient dans les meilleures dispositions possible. Il va donc falloir encore du temps et des moyens importants… Nos équipes CFDT resteront vigilantes sur ce sujet.

Inventer un dialogue social source d’efficacité et de performance

Pour enrichir la construction du projet, notamment sur les aspects de transformation managériale et sociale, un comité de personnalités indépendantes a été mis en place. Il préconise entre autres de transformer en profondeur le dialogue social dans l’entreprise. Dans cet objectif, les représentants de la CFDT n’ont eu de cesse d’enjoindre la direction à rétablir la confiance par l’envoi de signaux positifs et tangibles en direction des salariés. Dès le mois de juin, la CFDT a formellement proposé à la direction un certain nombre d’amendements visant à préciser l’agenda social annexé  au projet stratégique et à donner au nouveau pacte social des ambitions concrètes (garanties sur l’évolution de la rémunération, travail d’équité sur certaines primes, priorisation à l’embauche des alternants, stagiaires et contrats courts, mise en place d’un dispositif de complémentaire santé et de prévoyance amélioré pour tous, etc.). Les administrateurs ont veillé à ce que ces propositions soient effectivement reprises dans la dernière version du document présentée aux conseils de fin juillet. Mais de l’agenda à la réalisation, il y a parfois un pas difficile à franchir.

Comprendre pour agir

Pour y parvenir, il faudra vraiment un changement radical des pratiques. La transparence sur les enjeux économiques et sociaux est nécessaire, à l’inverse de la méthode employée pour la réforme : des enjeux politiques non objectivés économiquement, aucune anticipation, une concertation menée au pas de charge et après que certains choix primordiaux aient déjà été imposés par principe, ne laissant aucun espace à la négociation. La CFDT s’inscrit depuis des années dans une dynamique et une négociation de progrès et d’innovation du dialogue social. Le management, en première ligne, devra être épaulé, mieux formé et les « organisations responsabilisantes » évoquées dans le projet ne devraient pas rester des vœux pieux dont les plus anciens entendent parler depuis des décennies… La CFDT, par son Union des cheminots d’encadrement (UCE), travaille en permanence sur les problématiques des cadres et des agents d’encadrement de la branche des transports.

Un rendez-vous manqué ?

La mise en place des nouveaux CSE début 2019 aurait pu permettre de poser la première pierre de l’édifice du dialogue social rénové, mais une fois encore, la direction a choisi de privilégier les aspects économiques au détriment de l’efficacité et de la proximité.

Le calendrier du projet stratégique

  • Septembre : poursuite des discussions avec l’État.
  • Octobre & novembre : élément de fond de la rencontre des managers des 3 et 4 octobre, puis partage avec les salariés et les partenaires sociaux.
  • Début 2019 : validation définitive.

Les administrateurs parrainés par la CFDT vous informeront des évolutions de ce projet et sont disponibles pour en discuter avec les salariés qui le souhaitent.

L’humain, au centre des préoccupations de la CFDT

Les administrateurs parrainés par la CFDT soutiennent la démarche d’appropriation des nouveaux repères et de nos fondamentaux que sont la réaffirmation de l’utilité sociale de l’entreprise, le service public et les valeurs de solidarité, mais le défi est important, notamment sur l’appropriation par l’approche concrète de la stratégie de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Il y a un enjeu fort dans le risque de conflit de valeurs si l’on ne réussit pas cette appropriation.

Multiplier les espaces d’échanges et de co-construction avec les salariés est primordial 

Elle doit trouver une expression concrète pas seulement sur la stratégie globale, mais en déclinaison sur les métiers, l’emploi, les modes de production et leurs évolutions.

Ces sujets devront s’articuler en cohérence avec les différents objectifs stratégiques, particulièrement sur le sujet de la performance économique et  la productivité, par rapport à l’engagement sociétal qui ne doit plus être considéré comme pénalisant, mais comme un investissement dont les retombées bénéfiques se feront ressentir auprès des parties prenantes (salariés, clients, utilisateurs, autorités organisatrices, citoyens, etc.). Bref, comme un véritable atout concurrentiel… Un profond changement des mentalités en perspective donc !

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ÉLECTIONS CSE SNCF

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ÉLECTIONS CSE SNCF

Représentation du personnel : ce qui change avec le Comité social et économique

Créée par l’ordonnance nº 2017-1386 du 22 septembre 2017, cette nouvelle instance remplacera les DP, le CE et le CHSCT au 1er janvier 2019. Dans l’état, le CSE est un mauvais coup porté au dialogue social au moment où les cheminots en ont le plus besoin.

Pour la CFDT Cheminots, cette réforme arrive à un moment où les cheminots sont plus que jamais en difficulté dans leur travail au quotidien, à cause notamment des effets négatifs des réorganisations menées tambour battant par la direction. Dans les mois et années à venir, les représentants du personnel comme les directions vont devoir réinterroger leurs pratiques. Il est à souligner que le nombre d’élu·e·s va fortement diminuer. Étant donné que le nombre global des heures de délégation sera également diminué, permettra-t-il aux représentants d’assurer toutes leurs missions ?

Aujourd’hui, les DP, le CE et le CHSCT sont spécifiques et complémentaires

  • le Comité d’entreprise a un rôle central de consultation et de suivi économique, financier et stratégique de l’entreprise et c’est la gestion des œuvres sociales pour les salariés ;
  • le CHSCT veille à la santé et la sécurité des salariés ;
  • les DP sont les gardiens du droit et le lien quotidien entre employeur et salariés.

Avec le CSE, c’est l’ensemble de ces domaines d’intervention qui sera assumé par les mêmes représentant·e·s. Il y a donc un vrai risque de défavoriser certains sujets. Les élu·e·s devront mieux s’organiser. La CFDT déposera quant à elle des listes d’équipes impliquées et responsables. Votre choix de vote est donc essentiel.

Une proximité à réinventer 

Ce cadre est très rigide et laisse de côté une notion essentielle pour la CFDT, la proximité. En effet, les 33 CSE créés vont avoir des périmètres très larges. Or, à la CFDT, nous pensons que notre rôle est d’être auprès de tous les agents. C’est pourquoi la CFDT œuvre pour la mise en place de représentants de proximité. Cela ne peut se faire que par voie d’accord. Ces représentants de proximité sont indispensables pour s’adapter aux réalités fonctionnelles et géographiques des métiers et des structures.

Ce qu’il faut savoir

Le 22 juin dernier, le Comité d’évaluation des ordonnances réformant le Code du travail a pris connaissance d’un sondage CSA et d’une première enquête réalisée par l’Association nationale des DRH. Ces observations, bien que très partielles encore, confirment les premiers constats réalisés par la CFDT : une majorité d’entreprises aborde la mise en place du Comité social et économique sous un angle exclusivement comptable, dans une recherche d’affaiblissement de la représentation des salariés. La CFDT Cheminots rappelle son attachement à un renforcement d’un dialogue social de qualité et de proximité.

Avec cette nouvelle architecture, le gouvernement a souhaité regrouper les discussions sur les questions économiques et celles liées aux conditions de travail jusqu’à présent traitées séparément.

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ÉLECTIONS CSE SNCF

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ÉLECTIONS CSE SNCF

Appel à candidatures

Ces élections seront un moment important pour tous les agents dans le contexte de la transformation commencée en début d’année. Elles interviennent à la suite d’un conflit historique où le syndicalisme CFDT a prouvé toute sa pertinence et sa cohérence d’action.

La CFDT entend concilier défense des intérêts des salarié·e·s et réflexions pragmatiques sur l’avenir de l’entreprise. Pour que les sujets importants qui vous intéressent soient débattus, il est essentiel d’avoir des élu·e·s uni·e·s, compétent·e·s et vigilant·e·s. Ce ne sera possible qu’avec vous !

Pourquoi s’investir avec la CFDT Cheminots ?

Réorganisations multiples, évolution des emplois, transformation de l’entreprise, convention collective en cours de négociation, salaires, activités sociales et culturelles ou titres-restaurant : devenez la ou le porte-parole des salarié·e·s !

La CFDT Cheminots souhaite constituer des listes qui soient à l’image des salarié·e·s, avec des candidates et des candidats de toutes les activités et des sites de l’entreprise. Nos listes sont ouvertes à celles et ceux qui partagent nos valeurs et souhaitent les défendre. En étant candidat·e pour votre périmètre, vous serez porteuse ou porteur de ses spécificités !

La CFDT vous accompagne

« Je ne veux pas nuire à ma carrière en me mettant en face… »,  je n’ose pas et je ne saurai pas le faire… ». En offrant aux élu·e·s formations, conseils et mise à disposition d’experts, la CFDT garantit de vous accompagner au mieux, en toute indépendance et en toute connaissance de cause.

Parler pour les autres en plus de parler pour soi-même, c’est prétendre à de nouvelles compétences. Donnez un nouvel élan à votre carrière aux côtés des autres représentant·e·s et rejoignez la CFDT Cheminots !

Je veux être candidat·e CFDT,  je contacte la hotline au 01 76 58 12 21 ou par mail à contact@cfdtcheminots.org.

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GARES & CONNEXIONS

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Privatisation des gares : qu’en est-il ?

Cet été, une organisation syndicale a fait le buzz en annonçant la privatisation de la gare de Paris-Nord. Elle a même affirmé que cette soi-disant privatisation était en lien avec la loi sur le nouveau pacte ferroviaire qui vient d’être votée. Décryptage.

La CFDT a été reçue en audience le 23 août dernier

Selon Patrick Ropert, directeur général de Gares & Connexions, « nous sommes acteurs avec un autre ! ». Il précise que pour la gare de Paris-Nord, une société d’économie mixte à opération unique (SEMOP) est déjà créée. Il s’agit d’une coentreprise réunissant Gares & Connexions à hauteur de 34 % et CEETRUS – foncière d’Auchan – pour 66 %. La SEMOP a été créée par une loi en 2014 à l’attention des collectivités publiques. Cette entité n’a donc rien à voir avec un partenariat public-privé (PPP).

Ce nouveau modèle juridique et financier est bien différent de ce qui s’est fait précédemment

  • pour la gare de Paris-Saint-Lazare : contrat de concession sur 42 ans, avec une filiale de KLEPIERRE à 100 % qui verse une redevance annuelle à Gares & Connexions ;
  • pour la gare de Paris-Montparnasse et Paris-Austerlitz : mêmes types de contrats de concession sur 40 ans, possédées à 100 % par ALTAREA, mais avec une redevance annuelle revue à la hausse par rapport à Paris-Saint-Lazare.

La CFDT a demandé à ce que les agences bâtiment énergie (ABE) soient non seulement associées aux projets de rénovations et constructions à hauteur de leurs compétences et expertises, mais également que les prestations supplémentaires induites par l’augmentation des surfaces leur soient confiées. Le directeur général a confirmé que les ABE auraient en charge la maintenance de la partie régulée de la gare. La CFDT restera attentive sur la finalisation de cet appel d’offres. Il est prévu que le contrat soit entériné lors du Conseil d’administration de novembre ou décembre, avec les réponses aux questions encore en suspens, telles que la durée de concession (entre 35 et 46 ans).

Quels avantages pour la gare de Paris-Nord ?

  • Grâce à la création d’une SEMOP, Gares & Connexions a la possibilité d’augmenter sa part de capital jusqu’à 82 % (ce que permet la loi). Dans un premier temps, l’intérêt de Gares & Connexions est de rester en dessous de 50 % – qui a l’avantage de ne pas soumettre l’entreprise au Code des marchés publics et éviter les surcoûts liés aux contraintes réglementaires de celui-ci –, pour permettre un process plus rapide de passation des marchés.
  • En vue des JO 2024, les travaux doivent être impérativement finis pour 2023. Le montant total des travaux est estimé à 600 millions d’euros, que SNCF ne peut pas supporter seule (la part de Gares & Connexions étant de 250 millions €).
  • Ce montage n’a aucune répercussion économique sur la facturation des prestations aux transporteurs (coût transporteur par rapport aux espaces régulés et non régulés). « On optimise les revenus en minimisant l’apport de fonds », selon le directeur général.
  • L’obligation de continuer à investir et de rendre la gare en parfait état après la durée de la concession (ce qui n’était pas une obligation auparavant pour les autres gares). Grâce à la SEMOP, Gares & Connexions a une capacité décisionnelle qui permet d’éviter de s’exposer potentiellement à des conflits juridiques comme ce fut le cas à Paris-Saint-Lazare.
  • Un périmètre augmenté de 44 % avec 35 000 m² de nouveaux espaces, donc des perspectives de prestations supplémentaires.

Que retenir ?

Dans le contexte actuel de la réforme et du futur positionnement de Gares & Connexions avec le changement d’entité juridique, le personnel de cette entité – filiales et prestataires compris – a besoin d’être rassuré sur son avenir. Ses légitimes questions n’ont nul besoin d’être polluées par des rumeurs sans fondement qui laissent croire qu’on ne nous dit pas tout.

Contrairement aux rumeurs, la concession de la gare de Paris-Nord n’est pas une privatisation

Pour la CFDT, il serait plus pertinent de se préoccuper de l’avenir de l’ensemble des gares en s’opposant à certaines velléités internes qui font le jeu de ceux qui aimeraient voir concrétiser leur rêve d’acquérir des gares. Gares & Connexions conserve bien l’ensemble des gares, avec les missions définies par la loi qui vient d’être votée : intermodalité, aménagement urbain et autres travaux, mais aussi celles liées à l’exploitation ferroviaire comme l’accueil, les flux voyageurs, les espaces d’attente, les quais, etc. Informer, orienter et l’accessibilité des personnes à mobilité réduite (PMR) font partie intégrante de ces missions. La CFDT restera vigilante au respect des engagements annoncés.

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FORTE CHALEUR & CANICULE

FORTE CHALEUR & CANICULE

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FORTE CHALEUR & CANICULE

Des actions de bon sens sont à mettre en œuvre

Pendant leur temps de travail, les agents peuvent être confrontés à une période de forte chaleur. Les effets de la chaleur sur la santé sont plus élevés lorsque se surajoutent des facteurs aggravants comme la pénibilité de la tâche. La chaleur augmente par ailleurs les risques d’accident, car elle induit une baisse de la vigilance et une augmentation des temps de réaction. Dans certains métiers, la transpiration peut aussi rendre les mains glissantes ou venir gêner la vue.

Les directions de l’entreprise, préventeurs et membres des CHSCT doivent tout mettre en œuvre pour faire face à de telles situations particulières de travail. Le Code du travail ne donne aucune indication précise sur les températures maximales au-delà desquelles les salariés doivent s’arrêter de travailler.

Que faut-il savoir ?

La prévention la plus efficace consiste à éviter ou tout au moins à limiter l’exposition à la chaleur. Pour cela, il est possible d’agir sur l’organisation du travail (augmentation de la fréquence des pauses, limitation du travail physique, rotation des tâches, etc.), l’aménagement des locaux (zones de repos climatisées, ventilation), les matériels et les équipements. Pour le travail en extérieur en période de canicule, des mesures préventives simples et efficaces permettent de remédier aux effets de la chaleur (travail durant les heures les moins chaudes, mise à disposition d’eau fraîche à proximité des postes de travail, aménagement de zones d’ombre). Ces mesures doivent être accompagnées d’actions, d’informations et de formation des salariés.

Que dit la réglementation ?

Un plan canicule à national (PNC) a été établi sous une instruction interministérielle du 22 mai dernier, ayant pour objectif d’anticiper l’arrivée des vagues de chaleur, de définir les actions à mettre en œuvre et d’adapter les mesures de prévention et de réduction des expositions à la chaleur particulièrement à destination des populations vulnérables à la chaleur.

La présente instruction introduit deux nouveautés applicables à compter de cette année 

  1. l’extension de la période de veille saisonnière du 1er juin au 15 septembre ;
  2. une terminologie permettant de décrire les différents types d’épisodes de chaleur qui peuvent être rencontrés.

Ces épisodes sont regroupés sous le terme générique « vague de chaleur », qui désigne une période au cours de laquelle les températures peuvent entraîner un risque sanitaire au sein de la population.

Dispositions générales devant être prises par l’employeur

L’employeur met en œuvre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs, en application des principes généraux de prévention. Il doit notamment prendre en compte les conditions de température lors de l’évaluation des risques et mettre en place des mesures de prévention appropriées. Certaines dispositions réglementaires, consacrées à l’aménagement et à l’aération des locaux, aux ambiances particulières de travail et à la distribution de boissons, répondent au souci d’assurer des conditions de travail satisfaisantes.

Qu’en est-il des ambiances de travail où les températures sont élevées ?

  • dans les locaux fermés, l’employeur est tenu de renouveler l’air des locaux de travail en évitant les élévations exagérées de températures ;
  • dans les locaux fermés à pollution non spécifique, le renouvellement de l’air doit avoir lieu soit par ventilation mécanique soit par ventilation naturelle permanente (R. 4222-4) ;
  • l’employeur met à disposition des salariés de l’eau potable et fraîche pour la boisson ;
  • l’employeur aménage les postes de travail extérieurs de telle sorte que les travailleurs soient protégés contre les conditions atmosphériques.

Vos établissements doivent vous informer sur les lieux ou vous pouvez vous désaltérer.

Quelles situations ? 

Pic de chaleur Exposition de courte durée (un ou deux jours) à une chaleur intense présentant un risque pour la santé humaine, pour les populations fragiles ou surexposées, notamment du fait de leurs conditions de travail et de l’activité physique. Il peut être associé au niveau de vigilance météorologique jaune.

Épisode persistant de chaleur Températures élevées qui perdurent dans le temps (supérieure à trois jours) pour lesquels les IBM sont proches ou en dessous des seuils départementaux ; ces situations constituant un danger pour les populations fragiles ou surexposées, notamment du fait de l’activité physique. Il peut être associé au niveau de vigilance météorologique jaune.

Canicule Période de chaleur intense pour laquelle les IBM dépassent les seuils départementaux pendant trois jours et trois nuits consécutifs et susceptible de constituer un risque pour l’ensemble de la population exposée, elle est associée au niveau de vigilance météorologique orange.

Canicule extrême Canicule exceptionnelle par sa durée, son intensité, son étendue géographique, à fort impact sanitaire, avec apparition d’effets collatéraux. Elle est associée au niveau de vigilance météorologique rouge.

Pour chacune de ces situations, les préfets mettront en œuvre des mesures de gestion adaptées et appropriées aux caractéristiques de l’épisode (notamment à son intensité et sa durée) pour protéger les populations, notamment les plus vulnérables.

Tout agent a la possibilité d’utiliser son droit de retrait, mais attention, celui-ci s’applique strictement aux situations de danger grave et imminent.

Dans les situations de travail à la chaleur, une évaluation des risques et la mise en place de mesures de prévention appropriées permettent de limiter les situations de danger.

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Textes de référence du Code du travail : art. L. 4121-1 et suivants, art. R. 4121-1 et suivants, art. R. 4532-14, art. R. 4534-142-1 et suivants.

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ADHÉRER À LA CFDT

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ADHÉRER À LA CFDT

Pourquoi se syndiquer est-il important ?

À la CFDT, l’adhérent est au cœur du projet et de la vie du syndicat. Il participe à l’élaboration de la politique revendicative pour permettre l’obtention de résultats concrets. Pour nous, la grève n’est pas une fin en soi, mais un levier de négociation qui doit être utilisé lorsque cela est nécessaire. En combinant mobilisation et propositions, la CFDT a démontré la pertinence d’un mode d’action qui a permis d’éviter le pire même s’il reste encore beaucoup de choses à écrire, notamment dans la construction de la CCN et du pacte d’entreprise. Découverte.

La CFDT, en chiffres

  • Première confédération de travailleurs de France
  • 630 000 d’adhérent·e·s
  • Première organisation syndicale chez les cadres
  • 50,5 % hommes
  • 49,5 % femmes
  • 26,37 % est le résultat de la CFDT au regard des dernières élections, ce qui fait d’elle la première organisation syndicale représentative.

Titres-restaurant, intéressement, accord temps de travail, accord télétravail, action juridique concernant le décompte des jours de grève, action en justice en faveur d’une complémentaire santé, etc., autant d’éléments qui  démontrent l’ancrage de nos adhérents et militants dans le quotidien des cheminots et de leurs préoccupations.

Mieux vaut prévenir que guérir

C’est souvent en dernier recours, lors de difficultés avec leur employeur ou en cas d’impasse professionnelle que les salariés viennent nous voir. Or, dans la plupart des cas, d’autres solutions sont possibles en amont. La protection contre le risque juridique est l’une des composantes de l’adhésion CFDT. La caisse de grève est une autre spécificité de la CFDT. Elle est directement issue d’une valeur qui nous structure, la solidarité.

Durant le conflit historique à la SNCF, nos adhérents ont bénéficié – ou bénéficieront –  de la solidarité de la caisse de grève. Aujourd’hui, le syndicalisme CFDT vous propose d’apporter des réponses au quotidien des cheminots. En nous rejoignant, non seulement vous participez à l’élaboration des revendications des cheminots, mais vous êtes juridiquement protégé. Découvrez dès à présent les nombreux services proposés aux adhérents de la CFDT.

Qu’est-ce que le fond CNAS CFDT ?

Pour soutenir ses adhérents et leur offrir des services utiles, la CFDT s’est dotée d’une Caisse nationale d’action syndicale (CNAS) qui est aux côtés des adhérents au quotidien et en cas de coup dur. Grâce à ce fond CNAS, l’action en justice collective ou individuelle est possible. Ainsi, l’adhérent CFDT a l’assurance de ne plus être seul face à son employeur. La CNAS financée par une partie des cotisations syndicales à la CFDT. Si vous devez recourir à un avocat, saisir la justice ou les tribunaux pour faire valoir vos droits, la CNAS prend en charge une part substantielle des frais.

La caisse de grève

Cette caisse de grève permet de compenser la perte de salaire des adhérents CFDT pendant leur mobilisation. Durant le dernier conflit à la SNCF, l’adhérent CFDT de plus de 6 mois* ayant fait l’objet d’une retenue de salaire pour fait de grève reçoit une indemnité de 7,30 €/h pour les salariés à temps plein et au prorata du temps de travail pour ceux à temps partiel (soit environ 50 € par jour de grève).

La CFDT est la seule organisation syndicale française à disposer d’une telle caisse pour ses adhérents en cas de retenues sur le salaire.

Réponses à la carte : le service d’accueil téléphonique

Ce service d’accueil téléphonique est réservé aux adhérents CFDT afin de poser toutes leurs questions liées au travail, à la vie professionnelle ou personnelle. Le service Réponses à la carte est également accessible en ligne (https://bit.ly/2N7c28z).

L’assurance « vie professionnelle »

L’assurance vie professionnelle prend en charge les frais liés à la défense d’un adhérent mis en cause par un tiers – autre que son employeur – dans l’exercice de sa profession si l’employeur refuse d’assurer la défense de son salarié.

Les cotisations syndicales, éligibles au crédit d’impôt 

Tous les adhérents CFDT bénéficient d’un crédit d’impôt égal à 66 % du montant de la cotisation acquittée en 2017. Les adhérents qui n’auront pas d’impôt à payer cette année auront droit à un remboursement de 66 % de leur cotisation payée à leur syndicat en 2017.

*Tout adhérent depuis au moins six mois. Dans certains cas, les adhérents ayant cotisé depuis moins de six mois peuvent bénéficier d’une demi-prestation grève.

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