TABLE RONDE MATÉRIEL

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NOS TRACTS

TABLE RONDE MATÉRIEL

Pour la CFDT Cheminots, le compte n’y est pas !

L’ensemble des organisations syndicales a été reçu par la Direction Voyages le mercredi 6 novembre afin de tenter de répondre à la grogne légitime des cheminots des ateliers de maintenance TGV. La direction souhaite des négociations avec les syndicats pour remettre à plat les conditions de travail, les rémunérations, le manque d’effectifs, etc.

Pour la CFDT, la politique catastrophique d’emploi menée dans le domaine du matériel a des conséquences multiples : production tendue, stress, RPS, refus de congés, nombreux intérimaires qui parfois se retrouvent seuls sur des postes de sécurité, accidents et arrêts de travail, absentéisme, etc.

Le Groupe public SNCF est entré dans une période à très fort risque en matière de climat social 

L’urgence sociale exprimée par les cheminots des technicentres porte notamment sur leur avenir, la perte de sens au travail, l’incompréhension d’une stratégie discutable et mal expliquée ainsi que sur les réorganisations incessantes, incompréhensibles et brutales. Le manque d’attractivité des métiers du Matériel empêche toute velléité de mutation entraînant des vagues de démissions. Pour la CFDT, ces revendications concernent l’ensemble des activités de Mobilités, y compris TER, Fret et Transilien, sans oublier les agents de Réseau, issus de la filière Matériel.

La CFDT a adressé un courrier au nouveau président Jean-Pierre Farandou afin que l’ensemble des activités du Matériel puisse se saisir de ce dossier urgent (consulter la lettre ouverte en cliquant ici).

Quelle suite à notre courrier ?

Nous avons obtenu que l’ÉPIC Mobilités – avec l’ensemble des activités concernées par le domaine matériel – reçoive sous dix jours les organisations syndicales représentatives en tables rondes et groupes de travail. Les sujets abordés seront la pénibilité, les roulements, le travail de nuit et de week-end, l’ancienneté sur les postes, la rémunération, etc.

Que propose la Direction de Voyages sur son périmètre ?

  • Le recrutement de 300 agents en 2020 contre 150 en 2019. Pour faciliter le recrutement, la direction propose un parrainage à l’embauche : 300 € à la signature et 300 € après un an.
  • La valorisation des tuteurs en charge de l’accompagnement des nouveaux embauchés.
  • Une étude sur la création d’une école de formation interne maintenance grande vitesse aux niveaux bac pro et BTS.
  • Accès prioritaire au logement : quatre des cinq technicentres Voyages sont situés en ÎDF.
  • La montée en puissance des TGV & Ouigo a eu un impact sur le système de production et a induit l’augmentation de la maintenance de nuit. La direction traitera le sujet du travail de nuit en table ronde.
  • Doublement du budget délégué à chaque établissement en faveur de l’environnement de travail.
  • Doter l’ensemble des agents de maintenance de tablettes.
  • Lister l’ensemble des travaux prioritaires : création d’une task force pour moderniser installations et outillages.

Revendications CFDT pour apporter des garanties

  • L’urgence de recrutements pérennes.
  • Les salaires.
  • La prise en compte de la pénibilité et solutions de fin de carrière.
  • Le travail de nuit limité à 32 heures (32 heures travaillées = 35 heures payées).
  • Une véritable politique de logement, dont l’offre est à amplifier prioritairement en Île-de-France, y compris en revalorisant l’indemnité de résidence.
  • La formation et l’accès à la qualification E par le processus de VAE.
  • L’augmentation de la prime de réserve et de la prime de travail.
  • La revalorisation des indemnités de travail de nuit, dimanches et fêtes.
  • L’examen complet des déroulements de carrière et d’évolution salariale.
  • Le respect des accords.

Il est primordial que les directions des activités répondent favorablement à nos revendications si elles ne veulent pas voir fuir les agents du matériel, armés de leurs compétences et savoir-faire.

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RETRAITES

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RETRAITES

La CFDT revendique le maintien du régime spécial pour les cheminots au statut & de nouveaux droits pour les contractuels d’aujourd’hui et de demain

La CFDT Cheminots a écrit au Premier ministre pour poser ses revendications d’une réforme réellement juste.

Le maintien de l’intégralité des droits du régime spécial pour tous les cheminots au statut 

La réforme ferroviaire de 2018 a fermé le recrutement au statut à partir du 1er janvier 2020. Bien que la CFDT Cheminots s’y soit opposée, c’est aujourd’hui un fait établi par la loi. Cette mesure a anticipé la réforme du régime spécial de retraite des cheminots en choisissant la façon dont il devait s’arrêter (fermeture du flux à l’entrée, mais maintien de tous ceux qui y sont déjà). Partant de ce constat, la CFDT Cheminots demande logiquement au gouvernement de maintenir tous les droits existants dans ce régime fermé. Chaque cheminot au statut doit pouvoir continuer à bénéficier des droits prévus par ce régime jusqu’à son départ à la retraite. C’est la seule modalité de transition acceptable.

La conquête de droits nouveaux pour les contractuels afin de prendre en compte des spécificités 

La fermeture du recrutement au statut se traduit par de moindres cotisations patronales pour les nouveaux embauchés. La CFDT Cheminots demande au gouvernement une négociation sur l’utilisation de cette économie. En tout ou partie, elle pourrait utilement être mise à contribution pour financer des compléments au régime universel pour les salariés contractuels. Il existe en effet de nombreuses sujétions particulières, de nombreux emplois pénibles à la SNCF, mais aussi dans les entreprises de la branche ferroviaire. Il est légitime que ces conditions spécifiques d’exercice de l’emploi puissent donner lieu à des compensations en matière de droits à pension dans le futur régime à points, mais aussi dans un régime complémentaire spécifique de branche. La CFDT Cheminots demande donc au Premier ministre une négociation approfondie sur ce second sujet afin d’en déterminer les modalités précises.

La CFDT a posé ces revendications justes pour les cheminots. Des négociations sont en cours et des réponses doivent être apportées avant le 22 novembre. C’est en fonction de ces réponses que la CFDT se positionnera, par consultation de ses adhérents, sur les suites à donner. Alors que certains n’ont rien à proposer, la CFDT agit pour garantir vos droits d’aujourd’hui et construire vos droits de demain.

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ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

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ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

Progrès des femmes, progrès pour l’humanité

La CFDT a participé à la conférence sur l’emploi des femmes au sein du transport ferroviaire, organisée à Vienne le 28 octobre dernier.

L’égalité entre les femmes et les hommes est le reflet de la force d’une société. Pour préserver cette force, nous devons nous fixer trois priorités : aider les femmes à concilier leur vie personnelle et leur vie professionnelle, permettre aux femmes de mieux vivre de leur travail et lutter plus efficacement contre le harcèlement et les violences faites aux femmes.

La CFDT se place au cœur des actions, réflexions et négociations sur ce sujet. Elle défend avant tout des valeurs d’équité de traitement entre les femmes et les hommes, dans les entreprises et au-delà. En 2018, les femmes représentaient 20,4 % de l’effectif SNCF, dont 6,6 % à la traction, 10,1 % à la surveillance générale et 12,7 % à la circulation. Les femmes ont représenté 19 % des recrutements dans notre entreprise. Ces chiffres démontrent la difficulté à recruter des femmes sur des métiers techniques. Nous constatons souvent des écarts de rémunération en faveur des hommes, des promotions en régression pour les femmes et bien d’autres points sur lesquels des axes de progrès importants doivent être réalisés par l’entreprise. Encore trop de disparités existent et elles se font sentir dès le recrutement, même si la volonté de féminiser certains métiers est présente. Si la SNCF – première entreprise ferroviaire française – est engagée dans une démarche d’égalité femmes-hommes dans les parcours professionnels, le chemin reste long et difficile. La CFDT œuvre pour faire évoluer les mentalités et lutter contre les stéréotypes. La CFDT est engagée dans la défense des droits des femmes, notamment contre toute forme de discrimination qui pourrait avoir un impact psychologique ou physique.

À la SNCF, les femmes sont plus représentées dans les métiers des ressources humaines, les métiers commerciaux et les métiers de la santé ou sociaux.

Il est de notre devoir de faire changer les mentalités dans tous les domaines, tous les milieux, au travers de toutes les générations. Pour la CFDT, poursuivre les actions en faveur de l’égalité professionnelle reste une priorité ; son implication tant au niveau national qu’au-delà des frontières donne le ton d’une politique toujours plus encline à privilégier la mixité et à lutter contre toutes formes de différences.

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LETTRE OUVERTE À JEAN-PIERRE FARANDOU

LETTRE OUVERTE À JEAN-PIERRE FARANDOU

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LETTRE OUVERTE À JEAN-PIERRE FARANDOU

Monsieur le Président,

Dans quelques jours, votre mandat de président du Groupe public ferroviaire débutera. Son entame se fera dans un contexte d’urgence sociale.

Les tensions sont extrêmement fortes. Elles sont le résultat d’une relation dégradée entre la direction et les cheminots, qui a engendré de profondes ruptures et une grande défiance.

La reconstruction passera nécessairement par un inventaire. Il n’y a pas de doutes sur le fait qu’il fera apparaître les effets délétères de la perte de proximité. L’embrasement de ces derniers jours en est la conséquence directe.

Cet inventaire mettra également en lumière les effets des incessantes réorganisations et du discours qui les accompagne. Leur cause et leur motif sont toujours les mêmes : l’urgence à réformer sans pour autant chercher à donner du sens ni prouver l’efficacité de ce qui est mis en place. Cela conduit à une perte de confiance dans l’entreprise.

L’exemple le plus criant de ces choix aux conséquences calamiteuses demeure la gestion par activités. Sous couvert d’hyperspécialisation et de conception en « business » propre à chaque activité, ce sont des pans entiers de mutualisation, de souplesse d’organisation, de création de compétences et plus généralement de vision du système qui se sont écroulés.

Depuis des mois, la CFDT Cheminots ne cesse d’interpeller direction et pouvoirs publics. La déconstruction des droits des salariés et des processus métier, les changements d’organisation permanents accompagnés d’une pression toujours accrue sur les effectifs, le dialogue social qui n’a encore produit aucune solution malgré les nombreuses propositions que la CFDT a formulées très régulièrement sont les ferments d’un « ras-le-bol » généralisé.

Monsieur Farandou, vous avez relevé ce sujet lors de vos auditions au parlement. Vous avez souligné le fait que vous êtes « un enfant du service public », un cheminot « première langue ». Vous savez l’attachement des cheminots à leurs métiers et le service qu’ils entendent rendre au public dans des conditions optimales de sécurité. Vous comprenez donc combien ces évolutions ont pu toucher négativement l’activité ferroviaire, la prise en charge et le service proposé aux voyageurs en affaiblissant les fondamentaux de la production ferroviaire pourtant tenus par les cheminots au quotidien.

L’accident survenu le 16 octobre dernier et le mouvement social qui s’en est suivi illustrent parfaitement les effets d’une remise en cause de ces fondamentaux que sont la sécurité et la sûreté des voyageurs. Les réponses formulées en réunion de concertation ne sont pas de nature à résoudre les problèmes.

En effet, à considérer la sécurité comme une stricte affaire de procédures, de probabilité et de récurrence, on en oublie totalement celles et ceux grâce auxquels la sécurité de tous est assurée au quotidien.

Face à cette situation, la CFDT a agi et proposé :

  • la mise en place d’états généraux de la production sur la base de retour d’expérience et de partage avec les cheminots ;
  • la mise en place de mesures conservatoires à effet immédiat tant que les sujets de sécurité, de sûreté et de production ne sont pas traités au fond, tant pour les circulations que pour les agents à bord et au sol.

La direction a balayé ces demandes de bon sens et de construction. C’est une décision lourde de conséquences dans un climat social déjà explosif.

Cela dénote une conception de la démocratie sociale et un fonctionnement de l’entreprise que nous ne partageons pas. La CFDT considère que le devenir collectif ne peut se résumer aux choix de « ceux qui pensent savoir » et décident de rester sourds aux expressions de ceux qui font.

Les propositions formulées par la CFDT s’appuient sur le réel et sur les remontées des agents qui réalisent le service au quotidien. La demande d’accompagnement des trains en EAS par un agent dûment formé et compétent s’inscrit dans une acception sociale largement partagée et qui va au-delà des cheminots : un sondage récent indiquait que 80 % des personnes interrogées réclament la présence d’au moins un contrôleur dans chaque TER. Le réel, toujours, guide la CFDT ! C’est sur cette base que nous avons déclenché l’opération Chono’Gares.

Il en ressort que les voyageurs veulent plus de guichets ouverts et vivent comme un véritable sentiment de relégation sociale les fermetures de gares.

Ils ont raison : comment justifier ces choix quand, par ailleurs, l’entreprise connaît une croissance de plus de 7 %, mais atrophie à ce point son réseau de distribution ? Les Français, qui ont connu dans certaines zones les disparitions successives de plusieurs services publics de proximité, restent très attachés à leur gare et au lien social qu’elle représente. Cette question est d’autant plus essentielle au moment où près d’un quart de nos concitoyens est frappé d’illectronisme. La mise en œuvre des solutions digitales doit intégrer ces réalités et ne peut se résumer à une marche forcée. La CFDT n’admet pas qu’une partie importante de nos concitoyens puisse être oubliée par ces transformations, au détriment du principe d’égal accès de tous aux services publics.

Monsieur le président, il est impératif que la crise que connaît la SNCF soit surmontée, dans le respect des voyageurs et des cheminots. Pour cela, il faut aller au fond des choses et apporter de manière urgente des réponses aux cheminots.

Pour cela, la CFDT vous demande  : 

  • Le gel des réorganisations. L’évolution de l’entreprise est indispensable. Elle ne peut se faire que sur la base du dialogue, du partage des enjeux et du respect des femmes et des hommes. Tant que les conditions ne sont pas réunies, la stabilisation doit être prioritaire.
  • La réhumanisation immédiate des trains et des gares – avec une attention particulière sur le TER et sur les circulations de trains AGC – pour assurer la sécurité et la sûreté des voyageurs comme des cheminots.
  • Des mesures concrètes sur l’augmentation de la charge mentale des agents assumant des tâches de sécurité, qui portent seuls de plus en plus de responsabilités.
  • La création d’instances de dialogue social de proximité qui regroupent, sur un territoire, toutes les structures du Groupe public et traitent les problématiques de la production et les conditions de travail quotidiennes des cheminots.
  • L’accélération des prises de décisions de l’État concernant la sécurisation des PN.
  • La garantie des parcours professionnels valorisants et justement rémunérés.
  • La fin des postures polémiques de la direction et la mise en place d’un véritable discours d’apaisement.
  • Une protection sociale de haut niveau, fondée sur un régime de base spécifique à la branche, un régime complémentaire ambitieux et une action sociale forte et mutualisée au niveau de la branche.
  • L’extension à la branche des droits fondateurs du cadre social cheminot (facilités de circulation, logement, médecine de soins, etc.).
  • La garantie de la pérennité des droits liés au système de retraite pour tous les cheminots au statut dans le cadre du régime fermé au 1er janvier 2020.
  • La construction d’un système de retraite pour les salariés contractuels actuels et futurs prenant en charge au niveau de la branche la pénibilité des emplois et la spécificité des contraintes liées aux métiers du ferroviaire.
  • Concernant Réseau : la reprise partielle de la dette et la contribution annuelle de trois milliards de l’État ne sont pas suffisantes pour ramener notre infrastructure à un état standard, capable de donner les perspectives de développement au transport ferroviaire, pourtant si nécessaire dans le cadre d’une transition écologique. La CFDT revendique un état des lieux de la politique de sous-traitance et d’externalisation, menée aux pas de charges avec des résultats respectant rarement les standards de qualité et de sécurité des travaux réalisés en maîtrise d’œuvre SNCF.

Les cheminots sont en attente de réponses immédiates et de perspectives claires. Une nouvelle donne sociale doit être construite et proposée aux cheminots dans les plus brefs délais, sous peine de voir la conflictualité s’embraser.

Monsieur le président, d’ici quelques jours, vous serez le premier des cheminots, vous avez le pouvoir et le devoir d’apaiser les cheminots dans cette période charnière que connaît la SNCF. Les cheminots ne sont pas opposés à l’évolution de leur entreprise, ils veulent en être les acteurs ! Cela implique de partager certains constats et de construire avec eux les solutions.

Si elle n’agit pas de la sorte, la SNCF risque non seulement de continuer à être malade de son malaise social, mais aussi de se priver d’une intelligence et d’une force collective qui sont les clés de sa réussite.

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