MOBILISATION DES 3 ET 4 AVRIL 2018

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MOBILISATION DES 3 ET 4 AVRIL 2018

Un premier coup de semonce dans une grève dont les cheminots veulent sortir gagnants

Le niveau de mobilisation atteint sur les deux premières journées de grève est une réussite dans toute la France. De son côté, la direction de la SNCF tente maladroitement de minimiser les taux de participation en jouant avec les chiffres. Le plan de transport extrêmement réduit témoigne pourtant d’une très forte mobilisation. Le point.

La bataille de la communication : que fait la direction ?

Elle soutient intégralement la réforme et fera tout pour la voir aboutir. Depuis plusieurs semaines, la direction de l’entreprise mène une politique de désinformation extrêmement agressive pour déstabiliser les cheminots et les convaincre de ne pas s’engager dans ce légitime mouvement de grève.

Une remise en cause du droit de grève

La direction, totalement décomplexée, va jusqu’à ne pas respecter l’exercice du droit de grève, en considérant la succession de préavis pour des motifs différents comme illégale. Elle clame haut et fort en interne et dans les médias qu’il s’agit que d’un seul et même mouvement de grève et que les retenues sur salaires (particulièrement pour les jours de repos) seront effectuées comme s’il s’agissait d’une grève reconductible.

Création d’une prime mensuelle de 150 € pour les conducteurs occasionnels : une véritable provocation !

La direction a décidé de créer cette prime rétroactive au 1er janvier 2018 pour les cadres qui accepteraient de conduire des trains. En plein mouvement de grève, cette décision est une véritable provocation pour tous les cheminots oubliés, dont les conducteurs de train, auxquels la direction refuse le déblocage de la grille salariale et la mise en place d’un véritable 13e mois. La création de cette prime ne répond pas plus aux attentes de l’encadrement traction qui demande depuis de nombreuses années une revalorisation des tâches d’encadrant et non de conducteur. Il est à rappeler que les cadres sont également dans le mouvement de grève, toutes activités confondues.

Annonces du vendredi 30 mars : nous sommes très loin du compte !

La ministre a rappelé que le gouvernement souhaitait mener le processus de concertation autour de quatre thèmes. Ses annonces concernaient essentiellement l’ouverture à la concurrence.

  1. Concernant le TGV : ouverture sur les services commerciaux en open access avec une volonté de conforter le système de dessertes. Le financement des dessertes les moins rentables serait assuré via un système de modulation des péages qui sera inscrit dans la loi et qui pourrait être complété par des conventions spécifiques.
  2. Concernant le transport conventionné TER, TET et Transilien : la loi prévoira la possibilité de recourir à l’attribution directe jusqu’en 2023 ainsi que la possibilité pour les régions de recourir à des appels d’offres à partir de décembre 2019. L’Île-de-France fera l’objet de mesures d’exception spécifiques dans la loi de 2023 à 2039.

Sur les transferts de salariés, la portabilité des droits individuels serait assurée, y compris en cas de mobilité choisie et de transferts successifs. En revanche, les conséquences d’un refus de transfert du salarié (reclassement ou licenciement) ne sont toujours pas définies.

L’interprétation fallacieuse du droit de grève dont la direction témoigne sera contestée prochainement devant les tribunaux par la CFDT Cheminots.

À ce stade, en l’absence d’avancées significatives, la CFDT appelle à renforcer massivement la mobilisation. Le second préavis de grève couvrant la période du samedi 7 avril 19 h 00 au mardi 10 avril 7 h 55 a été déposé.

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Les agents dans le mouvement de contestation

L’entreprise SNCF est constituée de femmes et d’hommes appartenant à tous les collèges, tous doivent comprendre que la réforme en cours de discussion les concerne. Pour la CFDT Cheminots, il s’agit de la remise en cause d’un cadre social qui a permis à chacun de trouver sa place au sein des organisations, de garantir une qualité de service offerte au client, de permettre une exploitation du transport ferroviaire dans les meilleures conditions de sécurité.

Mais au-delà du sujet du statut, il s’agit aussi de la remise en question du caractère indissociable et solidaire de notre Groupe public ferroviaire avec le passage en SA de SNCF Mobilités et SNCF Réseau. Le combat mené aujourd’hui autour de cette réforme est celui de tous les agents et la CFDT Cheminots tient à s’adresser particulièrement aux agents de maîtrise et aux cadres parce que ce combat est aussi le leur, qu’ils soient au statut ou contractuels !

  • Les agents de maîtrise et les cadres sont aujourd’hui les premiers impactés par les réorganisations qu’ils doivent gérer au quotidien.
  • Les agents de maîtrise et les cadres doivent, tous les jours, assumer leurs responsabilités pour garantir un service de qualité y compris dans des situations dégradées alors même que la direction accuse les cheminots d’immobilisme.
  • Les agents de maîtrise et les cadres doivent favoriser la cohésion d’équipe chaque jour de l’année.
  • Les agents de maîtrise et les cadres sont de plus en plus soumis à des difficultés de production ; ils sont régulièrement victimes de pressions de leur hiérarchie tant dans les directions que dans les établissements ; ils ne comptent pas leur temps dans un souci permanent de satisfaction du client et de professionnalisme.
  • Les agents de maîtrise et les cadres continueront de porter les décisions de l’entreprise de demain comme ils savent déjà le faire aujourd’hui en dépit des difficultés.

Défendez votre modèle social et votre entreprise. Ce combat est aussi le vôtre !

  1. Agents de maîtrise et cadres, vous devez, en toute responsabilité, vous associer au mouvement de contestation amorcé le 22 mars dernier, parce que vous êtes directement concernés.
  2. Vous ne serez pas épargnés par l’arrivée de la concurrence avec ses impacts sur les organisations, sur les transferts de personnel ; à l’instar des autres agents, vous subirez les mêmes revers.
  3. Sans aucun garde-fou pour vous préserver, vous serez, sans nul doute, envoyés les premiers au front pour relayer une politique d’entreprise difficile à accompagner. Vous serez ensuite remerciés pour subir le même sort que vos collègues agents d’exécution.

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#FIERDETRECHEMINOT

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Merci d’être de plus en plus nombreux

Vous êtes de plus en plus nombreux à nous rejoindre spontanément directement en ligne ou auprès des représentants CFDT Cheminots de proximité. Depuis le début de l’année, près de 400 nouveaux adhérents nous ont rejoints. Dans un contexte d’agression sociale sans précédent contre les cheminots, ce témoignage de confiance renforce notre détermination.

  1. Non à la suppression du statut
  2. Oui à la reprise de la dette par l’État
  3. Non au passage en SA de Réseau et Mobilités
  4. Oui au développement du ferroviaire

Dans l’histoire de la SNCF, chaque fois que le statut a été remis en cause, les cheminots ont su faire reculer les gouvernements qui en avaient initié l’idée. Aujourd’hui encore nous devons tenir bon et donner ensemble au ferroviaire, à la SNCF et aux cheminots un avenir qui soit meilleur que la situation actuelle.

Adhérent·e à la CFDT Cheminots, vous pouvez vous inscrire à notre newsletter en allant sur bit.ly/2pRnFFN. Ainsi, vous serez informé·e en temps réel sur tous les sujets d’actualité du ferroviaire. Vous n’êtes pas adhérent·e mais vous souhaitez vous investir davantage dans les actions menées par la CFDT ? Envoyez un simple e-mail avec vos coordonnées à contact@cfdtcheminots.org. Vous serez ensuite contacté·e par nos militants pour prendre part à nos différentes actions.

Face à cette agression sociale, la grève doit être la plus forte possible

Du lundi 2 avril à 19 h 00 et jusqu’à jeudi 5 avril à 8 h 00, la CFDT appelle tous les cheminots à se mettre en grève pour démontrer au gouvernement leur mécontentement. Le préavis unitaire de grève (CGT, UNSA & CFDT) couvre l’ensemble des salariés du GPF et ceux appelés à les remplacer.

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INFO’ CONCERTATIONS #SPÉCIAL

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Dernière minute / En direct du ministère / Vendredi 30 mars 2018 / 16h30

Nous sommes très loin du compte !

Ce vendredi 30 mars ont eu lieu deux premières tables rondes ministérielles sur l’ouverture à la concurrence et la modernisation sociale suivant un cycle de bilatérales.

La ministre a rappelé sa concertation autour de quatre thèmes (qualité du service, ouverture à la concurrence, organisation du système et modernisation sociale). En réponse au courrier unitaire par lequel  les organisations syndicales ont enjoint le gouvernement d’engager de vraies négociations, la ministre a indiqué que la dette et le financement, le statut de l’entreprise, l’avenir du fret ferroviaire public feraient l’objet de tables rondes spécifiques au même titre que l’ouverture à la concurrence et la question des droits sociaux. Le gouvernement a présenté certains éléments des amendements qu’il souhaite apporter à son projet de loi à l’issue de cette première phase.

Concernant les modalités d’organisation du système, les principes portés seraient :

  • une ouverture progressive à la concurrence dès fin 2019 (avec un calendrier adapté pour l’Île-de-France),
  • l’ouverture sur les services commerciaux TGV en open-access avec une modulation tarifaire permettant de financer les dessertes les moins rentables.

Concernant le transfert des salariés, les amendements gouvernementaux pourraient porter sur : 

  • la priorité donnée au volontariat complété si nécessaire de transferts obligatoires, un processus d’informations des salariés avec un suivi associant les organisations syndicales,
  • la fixation des critères de transférabilité par accord de branche,
  • un « sac à dos social » incluant notamment la sécurité de l’emploi,
  • le maintien de la rémunération (fixe + indemnités + primes + gratifications),
  • la continuité dans le régime spécial de retraite,
  • le maintien des facilités de circulation dans les mêmes conditions,
  • l’accès à la médecine de soins.

La portabilité de ces droits individuels serait assurée selon le ministère, y compris en cas de mobilité choisie et de transferts successifs dans des entreprises de la branche. En revanche, les conséquences d’un refus de transfert du salarié (reclassement ou licenciement) ne sont toujours pas définies. La ministre en a renvoyé la discussion à la prochaine séance de négociation. C’est évidemment un point très dur. La CFDT Cheminots a rappelé que si une partie des dispositions positives soumises à la négociation étaient reprises de ses revendications, elles restent très largement insuffisantes. Par ailleurs, ces discussions continuent de se mener par « appartement » alors qu’il serait indispensable d’avoir une vision globale de la réforme. Sur la seule question de l’ouverture à la concurrence, les amendements gouvernementaux omettent encore de nombreux points fondamentaux : continuité du statut en cas de transfert, peu ou pas de dispositions pour les salariés contractuels, droit d’option du salarié et conséquences du refus du transfert encore non traitées, allocations familiales supplémentaires non prises en compte… Quant à la méthode de négociation, elle se fait toujours attendre. La CFDT a demandé à ce qu’une méthode engageante pour le gouvernement soit décrite dans un document écrit transmis dès la réunion de ce vendredi après-midi. La ministre s’y est engagée pour la semaine prochaine…

À ce stade, en l’absence d’avancée significative et d’éléments probants, la CFDT appelle à renforcer massivement la mobilisation dans le cadre du mouvement qui commence le 3 avril prochain.

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