
Chronique d’un échec annoncé par la CFDT
Chronique d’un échec annoncé par la CFDT

Cela faisait des mois que les services médicaux attendaient cette nouvelle avec impatience. Récemment, la DIRECCTE ÎDF* a enfin renouvelé l’agrément du Service de santé au travail du Groupe SNCF, pour une durée de cinq ans.
L’agrément est accompagné de recommandations destinées à pallier trois problématiques
Toutes ces recommandations ont déjà été partagées entre la CFDT et la direction. Si les choses s’améliorent, il demeure des axes de progrès sur certains sites. Des dirigeants, accompagnés par leur dogme financier, se voyaient déjà bien externaliser ces services.
Certaines organisations syndicales, par dogme ou folie passagère, avaient voté contre le renouvellement de l’agrément lors de la consultation au CCGPF du mois de décembre 2019, prenant le risque de sacrifier l’emploi de plusieurs centaines de cheminots et de détruire un héritage précieux de l’entreprise !
La CFDT Cheminots continuera à se battre pour sauvegarder l’emploi des cheminots et maintenir les services médicaux au sein de l’entreprise.
Dans leur ensemble, les services médicaux doivent continuer à vivre au sein du Groupe SNCF. Pour cela, la CFDT Cheminots estime nécessaire qu’ils s’ouvrent aux contractuels afin de pouvoir bénéficier des mêmes spécialistes et aux retraités afin qu’ils puissent continuer à être suivis par les spécialistes qu’ils ont pu consulter durant toute leur carrière.
*Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi de l’Île-de-France
Une fois encore, dans une période non propice, la direction propose à l’agence groupe de Strasbourg un nouveau challenge. Du 15 septembre au 15 décembre, le pilotage du Groupe lançait pour les trois équipes de l’agence (FO, BO et SAV) deux objectifs par équipe pour une réussite collective. À la clé, jusqu’à 240 € de gains sur trois mois.
Relances, suivis quotidiens, réservations dans l’outil BooK et Click, taux de prise d’appels ou traitement de mails des clients font partie intégrante des objectifs de ce nouveau challenge.
Avec le nouveau confinement, l’activité partielle mise en place par l’entreprise et la fermeture de l’agence durant 15 jours à la suite d’un cluster, le challenge semble difficile à tenir et à réaliser ! Péjorer les agents qui ne pourraient pas tenir les objectifs d’un traitement de mails dans les 24 heures à la suite d’un jour d’activité partielle n’est pas envisageable ! Après de nombreuses interventions, à ce jour, la décision d’une suspension du challenge n’a pas été prise par la direction ! Les agents ont su faire face et s’adapter afin de maintenir un service de qualité dans des conditions de sécurité sanitaire souvent délicates.
Au regard du travail colossal des équipes de l’agence au quotidien, la CFDT demande que ce énième challenge soit considéré acquis et que chaque agent soit récompensé !
Durant la première période de confinement, nous avions déjà assisté à des dérives inacceptables et des interprétations exotiques de la réglementation par certains managers…
L’objectif consistait, déjà, à priver les agents du Groupe public SNCF d’une partie de leurs droits en matière de congés. Face à cette situation intolérable, la CFDT était intervenue au printemps dernier pour faire respecter les dispositions prévues par le Code du travail, le statut et la réglementation du personnel, notamment le GRH 00143. Deuxième confinement, seconde tentative scandaleuse à ne pas respecter le cadre légal et réglementaire existant.
Le 13 novembre, la CFDT Cheminots intervient immédiatement et interpelle la DRH du Groupe.
La DRH du Groupe procédera au rappel de la réglementation en vigueur : elle partage la même lecture que la CFDT de la réglementation en vigueur et notamment celle des articles 11.5 et 11.6 du GRH 00143, qui fixe les conditions dans lesquelles sont accordés les congés réglementaires. À la suite de l’intervention de la CFDT, les directions locales seront rappelées à l’ordre par la DRH du Groupe et devront respecter scrupuleusement la réglementation.
Les congés qui n’auront pas pu être accordés avant le 31 décembre 2020 ne seront donc pas perdus, mais bien reportés sur le premier trimestre 2021. Il faut toutefois qu’ils aient été posés et refusés par l’entreprise. Aucun congé ne peut être imposé courant novembre et décembre.
L’article 14 du GRH 00143 prévoit des dispositions spécifiques, qui permettent de mettre en place les consignes congés qui définissent, notamment pour le personnel roulant, la manière dont sera établi le programme d’attribution des congés. Certaines directions locales ont informé les agents et leurs représentants du personnel que la mise en œuvre d’une consigne congé leur permettait de ne pas appliquer l’article 11.5 du GRH 00143. De ce fait, l’existence d’une consigne congé signifierait que les congés non pris au 31 décembre 2020 seraient perdus. La DRH du Groupe partage, une nouvelle fois, la même lecture de la réglementation que la CFDT et les consignes congés ne font nullement écran à l’application des articles du GRH 00143.
Certaines activités, notamment Fret et Transilien, ont imposé des congés à des agents placés en activité partielle. Pour la DRH du Groupe, de telles pratiques sont tout simplement illégales et un rappel sera fait aux activités concernées ainsi qu’à l’ensemble des directions locales sur ce point.
Le contexte de crise sanitaire a conduit la CFDT à demander, dès le printemps dernier, la mise en place d’un avenant à l’accord collectif relatif au CET. La CFDT revendique le déplafonnement du nombre maximal de congés 2020 pouvant être épargnés, ainsi que la prolongation jusqu’au 31 décembre 2020 des intentions d’épargne, dont la date limite est fixée par l’accord au 31 octobre.
Elles ont informé les agents qu’ils avaient la possibilité de faire connaître leurs intentions d’épargne jusqu’au 30 novembre 2020. La CFDT s’est donc positionnée lors de cette audience pour que l’intégralité des agents puisse bénéficier des mêmes dispositions. La DRH du Groupe ne souhaite pas modifier les règles prévues par l’accord collectif relatif au CET. L’ensemble de ces points a fait l’objet d’engagements écrits repris dans le relevé de décisions qui a été rédigé à l’issue de cette audience et qui sera diffusé à l’ensemble des directions locales.
La CFDT invite tous les agents qui seraient encore confrontés à ce type d’interprétations erronées de la réglementation à se mettre en relation avec leurs represéntant·e·s CFDT afin de faire respecter leurs droits !
Les conseils d’administration déterminent les orientations stratégiques, sociales et économiques. Les décisions qui y sont prises sont celles qui font notre quotidien. Voici les quatre bonnes raisons pour choisir la CFDT Cheminots et nos candidat·e·s par SA.
C’est la priorité majeure défendue par la CFDT. Cela passe par la défense d’une stratégie sociale et protectrice. Or, qui fixe la stratégie ? Les conseils d’administration.
La CFDT Cheminots se bat pour le maintien, la construction et le développement de droits sociaux pour l’ensemble des cheminot·e·s. Or, qui valide les orientations sociales du Groupe et les dispositions statutaires (en remplacement de l’ancienne commission du statut) ? Le conseil d’administration de la SA SNCF.
Au cœur de l’action de la CFDT, les questions relatives aux effets de la concurrence ou de la dimension multimodale du Groupe sont primordiales. Or, qui décide des modalités de création de filiale ou de cessions ? Les conseils d’administration.
La mise en place d’une véritable politique de responsabilité sociale et environnementale est une revendication très forte de la CFDT. Il faut matérialiser dans le travail et la vie des cheminots les enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux auxquels ils contribuent et donner aux salariés la « voix au chapitre ». C’est également le passage en sociétés à mission que la CFDT portera, afin que ces objectifs soient inscrits dans notre raison d’être. Or, qui est en capacité de mettre en œuvre ces orientations ? Les conseils d’administration.
Ces sujets sont au cœur de notre quotidien. Nous comptons sur chacune et chacun pour voter CFDT massivement. Voter CFDT, c’est reconnaître notre engagement de proximité pour vous défendre, mais aussi l’ensemble des sujets pris à bras le corps qui a permis et permettra l’ouverture de nouveaux droits pour les cheminots : PEG, titres-restaurant, intéressement, maintien de l’emploi, etc.