
Nouvelle victoire pour la CFDT Cheminots
Nouvelle victoire pour la CFDT Cheminots

Dans le cadre des annonces faites par le Premier ministre le 16 avril 2018, Fret SNCF, logée aujourd’hui au sein de la branche logistique, doit devenir une filiale détenue à 100 % par le Groupe public à compter du 1er janvier 2020.
La dette a atteint 5 milliards d’euros depuis la recapitalisation de 2006. Une recapitalisation d’ampleur est indispensable, faute de quoi la future filiale serait en faillite dès le lendemain de sa création. Mais cette opération suppose que l’État obtienne le feu vert de Bruxelles, car elle pourrait être assimilée à une aide illégale dans un mode concurrentiel.
Fret SNCF devrait être sortie de Mobilités, mais dans le cadre d’un dispositif temporaire, le temps que la recapitalisation intervienne et autorise la création d’une société anonyme. Fret SNCF a dévoilé lors du CSE extraordinaire du 16 avril son projet d’évolution de son modèle organisationnel.
Quel bilan par bassin d’emploi ?
Des suppressions de postes qui concernent principalement les agents d’encadrement : 117 à Clichy, 81 à Lyon, 83 à Lille, 7 à Strasbourg, transfert de 55 postes en usines 27 à la DOP Paris et 26 créations temporaires. Cela s’ajoute aux 377 suppressions déjà prévues dans le cadre du budget 2019.
L’entreprise a annoncé la liste de suppressions sans préciser les créations
La CFDT dénonce cette méthode. Elle accentue le mal-être déjà existant chez les agents du fret. Comment les faire adhérer à cette énième réorganisation qui manque de transparence ?
En l’absence d’une fiscalité environnementale efficiente et d’une vraie volonté politique de transfert modal de la route vers le ferroviaire, qui passe par des investissements massifs sur le réseau pour améliorer la qualité des sillons et des voies de service, sur le matériel roulant et sur la digitalisation et l’innovation, le fret ferroviaire est voué à disparaître. Et cela même avec une mesure de recapitalisation et de filialisation qui ne serait qu’une illusion et un affichage politique.
La CFDT a saisi les tribunaux concernant les élections professionnelles dans plusieurs CSE, notamment sur le respect de la règle de proportion femmes-hommes. La CFDT agit pour faire respecter le droit ! La CFDT a des valeurs et se bat pour les faire appliquer.
C’est simple : la loi prévoit que les contestations relatives à l’éligibilité et à la composition des listes de candidats soient portées devant le tribunal d’instance dans les 15 jours suivant l’élection (Code du travail article L. 2314-32 et R. 2314-24).
Le respect des prescriptions légales relatives à la proportion femmes-hommes sur les listes de candidats aux élections professionnelles
Depuis la loi Rebsamen, il est prévu par le Code du travail que « pour chaque collège électoral, les listes mentionnées (…) qui comportent plusieurs candidats sont composées d’un nombre de femmes et d’hommes correspondant à la part de femmes et d’hommes inscrits sur la liste électorale. Les listes sont composées alternativement d’un candidat de chaque sexe jusqu’à épuisement des candidats d’un des sexes ».
Aucune dérogation n’est possible !
La CFDT a rigoureusement respecté cette disposition dans la construction de ses listes. L’argument avancé par d’autres organisations syndicales consistant à dire qu’il n’était pas possible de respecter la parité sur leurs listes faute de volontaires n’a pas été retenu par le juge.
La parité dans les listes de candidats
La CFDT l’a fait ! Pour les autres organisations, le respect de la parité, c’est très important tant que ça ne s’applique pas à elles ! Il est vrai qu’il est bien plus simple de faire la morale aux autres au lieu de montrer l’exemple et le faire soi-même lorsque c’est imposé par la loi…
La CFDT n’a pas demandé au juge de refaire le match des élections, mais le respect de la loi et notamment d’un arrêt de la Cour de cassation du 9 mai 2018 (nº 17-14.088), qui avait déjà réglé cette question.
Remise en cause de la représentativité en cas de liste ne respectant par la parité
En l’état actuel du droit, le nombre de voix recueillies par les organisations syndicales à prendre en considération pour le décompte des suffrages exprimés en leur faveur est le nombre de suffrages exprimés au profit de chaque liste, sans qu’il y ait lieu, s’agissant de la mesure de la représentativité de ces organisations, de tenir compte d’éventuelles ratures de noms de candidats. La CFDT considère que la violation par une organisation syndicale du respect de la parité sans que cela entraîne des conséquences sur sa représentativité constitue une rupture d’égalité entre organisations syndicales.
Les valeurs et les principes ne se discutent pas, ils s’appliquent. La CFDT y est fidèle. Contrairement à d’autres, la CFDT respecte les principes qu’elle défend et se battra jusqu’au bout pour la parité ! C’est pourquoi elle a décidé de se pourvoir en cassation.
C’est avec émotion que nous avons appris la disparition tragique de notre collègue et militant CFDT Miguel SILVA DE SA. Nos premières pensées vont à sa famille et à ses proches dans cette épreuve douloureuse.
Agent des Directions techniques de SNCF Réseau, il a mis fin à ses jours à la gare de Stade-de-France – Saint-Denis, devant le siège de la SNCF, le lundi 6 mai 2019. La CFDT a demandé à la direction que toute la lumière soit faite sur les circonstances qui l’ont amené à ce drame.
La CFDT a déposé en urgence un droit d’alerte afin d’intervenir au plus vite et au plus près des collègues du périmètre. La protection des agents est une priorité pour la CFDT Cheminots.
Le Bureau national de la CFDT Cheminots salue la mémoire de Miguel et adresse ses plus sincères condoléances à sa famille, ses proches et ses collègues.