
Diminuer le niveau d’emploi serait une erreur impardonnable
Diminuer le niveau d’emploi serait une erreur impardonnable

La mobilisation sans faille des cheminots durant la crise sanitaire n’est plus à démontrer. Malgré des conditions de travail dégradées, elle se manifeste dans le maintien des trains du quotidien nécessaires aux déplacements essentiels, dans la circulation des trains de fret indispensables à l’approvisionnement du pays et dans l’acheminement des malades les plus graves par TGV sanitaires.
Cette crise sanitaire démontre une fois de plus la très grande utilité du service public ferroviaire. Cette mobilisation témoigne aussi de l’attachement indéfectible des cheminots aux valeurs du service public. Pourtant, les mesures spécifiques mises en place par la SNCF ne permettent pas de compenser intégralement la perte de pouvoir d’achat qu’ils subissent.
La CFDT Cheminots demande que le professionnalisme et l’engagement sans faille des cheminotes et des cheminots soient récompensés à leur juste hauteur par la direction de l’entreprise.
#1 Pour les agents utilisés de manière continue ou ponctuelle en production : des dispositifs d’indemnités existantes à adapter et à étendre.
La remise en cause des roulements, les modifications des conditions d’acheminement et d’hébergement, les nombreuses contraintes liées à la continuité d’un travail présentiel durant la crise sanitaire ont induit nombre d’effets négatifs sur le revenu et sur les conditions d’exercice de leurs métiers pour les cheminots de la production concourant à l’exploitation ou à la maintenance du réseau. L’indemnité compensatoire exceptionnelle de service restreint (ICESR) est utile, mais insuffisante pour répondre à l’ensemble des problématiques liées à la situation exceptionnelle que nous vivons.
La CFDT revendique
#2 Pour les cheminots placés en télétravail continu : la compensation de frais exceptionnels induits par cette situation.
Le télétravail répond habituellement à un certain nombre de conditions qui n’ont pas pu être respectées dans le cadre de l’urgence sanitaire (lieu de travail adapté à domicile, indemnité forfaitaire pour compenser les frais engagés par le salarié, limitation du nombre de jours télétravaillés, etc.). Il faut éviter toute perte de pouvoir d’achat et rétablir l’égalité entre les salariés qui étaient précédemment télétravailleurs et ceux qui le sont devenus par la force des événements.
La CFDT revendique
#3 Pour les cheminots les plus fortement impactés par la perte d’éléments variables de solde (EVS) : la mise en place d’une garantie individuelle de rémunération.
Tous les cheminots ne sont pas égaux face à l’impact de la crise sur leur rémunération. Ceux pour lesquels la rémunération globale est composée pour une part significative d’allocations et d’indemnités courent un risque de perte de revenu très supérieur aux autres. Cette inégalité est inacceptable, d’autant que ceux qui risquent de présenter les plus lourdes pertes sont souvent les agents d’exécution dans les emplois de production (métiers de la conduite, de la sécurité et du contrôle des trains, de la maintenance de l’infrastructure, etc.). Il est donc impératif qu’une règle de garantie permette de protéger équitablement chacun contre ce risque. Les cheminots ont été d’une responsabilité exemplaire. Il est légitime que l’employeur public assure lui aussi pleinement sa responsabilité sociale en leur garantissant le maintien intégral de leur pouvoir d’achat. Cette assurance sera le meilleur moyen de ne pas aggraver la crise économique et sociale qui se profile à la suite de cette crise sanitaire. C’est dans ce but que la CFDT Cheminots a interpellé par courrier la DRH Groupe sur l’ensemble de ces revendications. Elle tiendra ce même cap lors de la table ronde nationale SNCF du 30 avril.
Pour la CFDT, la crise ne pourra pas être dépassée sans une très forte cohésion. Chaque situation doit donc appeler une réponse : aucun cheminot, aucune catégorie, aucun métier ne doit être oublié. La CFDT Cheminots défend des garanties pour chacun et pour tous.
La période que traversent le pays, la SNCF et les salariés est inédite et pose de nombreuses questions dans toutes les strates du Groupe. La CFDT agit auprès de la direction.
L’encadrement n’est pas épargné et se trouve confronté à des problématiques spécifiques. L’Union des cheminots de l’encadrement (UCE-CFDT) a interpellé le DRH du Groupe sur les aspects les plus significatifs.
La situation de l’encadrement nécessite une prise en compte vigoureuse et l’apport de réponses rapides ! La CFDT Cheminots a déjà porté ces points auprès de la direction et va être reçue en bilatérale.
Depuis le 16 mars dernier, l’instauration du confinement a provoqué une baisse de rémunération pour certains cheminots, pouvant leur amener des difficultés au quotidien. La CFDT Cheminots agit pour eux ! Revendications.
Si le gouvernement a décidé quelques mesures afin de maintenir la pérennité économique des entreprises, l’éventail d’aides aux salariés reste très limité à ce jour. C’est ainsi que des familles de cheminots connaissent des difficultés financières pour régler leurs loyers ou leurs échéances de prêt immobilier pour leur habitation principale.
Il y a quelques mois, l’entreprise décidait unilatéralement de mettre fin au prélèvement sur solde des redevances loyers des cheminots qui en bénéficiaient, la CFDT Cheminots interpellait la direction sur les risques économiques que cette décision engendrerait comme difficultés chez les cheminots. La CFDT Cheminots avait mis en garde sur le risque de précarité accrue.
Constatant que la pandémie place en difficulté financière des cheminots, la CFDT a saisi la direction de l’entreprise (DRH Groupe ferroviaire avec copie au département Logement et à l’Action sociale) pour demander un effort spécifique de l’entreprise avec effet immédiat à destination des cheminots dans le besoin.
Pour être efficaces, ces mesures exceptionnelles doivent être engagées très rapidement et relayées par tous les canaux de communication utilisés par l’entreprise de manière courante.
La CFDT s’engage à vous informer sur la suite donnée par la SNCF À nos revendications visant à vous défendre.
Actuellement, certains cheminots en difficulté logés par le Groupe SNCF se voient répondre que des discussions sont en cours entre la SNCF & ICF Habitat ainsi qu’entre la SNCF et SOCRIF-SOFIAP concernant la résolution des problèmes de paiement de redevances ou mensualités de crédit.
La CFDT Cheminots demande à connaître en urgence l’état d’avancement de ces rencontres.
Nous conseillons aux agents de saisir le réseau de l’Action sociale SNCF en tenant informé le délégué syndical local CFDT : https://bit.ly/3bshvm9.
La CFDT a récemment signé le dernier accord logement qui consolide et envisage des perspectives de développement pour mieux servir les cheminots, pour un logement principal de qualité, des hébergements temporaires agréables et bien situés, comme pour l’accession sociale à la propriété et à l’octroi de prêts.