
Rassemblée et unie, forte de la validation de son bilan et de ses orientations par ses adhérents
Rassemblée et unie, forte de la validation de son bilan et de ses orientations par ses adhérents

Revendication historique de la CFDT : l’allongement du congé de paternité devrait être porté à 28 jours, dont sept jours obligatoires.
Si la CFDT revendique un congé de deux mois, tout comme le rapport des 1 000 jours, elle salue l’étape franchie. L’enjeu de l’égalité entre les femmes et les hommes passe par une reconnaissance de la responsabilité des pères.
La pression hiérarchique ou du collectif amène à ne pas prendre ce congé. Ceux qui renoncent à le prendre sont les plus précaires et les cadres. La société doit évoluer. Cela passe par prendre du temps pour l’apprentissage des gestes de la vie par les deux parents pour s’occuper du nouveau-né. Les annonces de l’exécutif font état de sept jours à prendre obligatoirement sur 28 jours de droit. La CFDT aurait préféré que la totalité soit prise automatiquement. Des questions demeurent sans réponse, notamment celle concernant le financement. Le projet de loi prendrait toujours en compte les naissances multiples en augmentant de 7 jours le congé paternité. Les échéances législatives vont retarder la mise en application de ce dispositif au 1er juillet 2021.
En 2015, la CFDT avait obtenu dans le cadre de l’accord sur le compte épargne-temps un abondement spécial de deux jours pour sept jours de CET utilisés en continuité du congé de paternité. Les pères qui utilisaient ce dispositif pouvaient ainsi bénéficier d’un congé paternité d’environ quatre semaines (deux semaines de plus que le congé légal) dans la limite de 31 jours. Ce dispositif est resté insuffisamment utilisé faute d’être assez connu par les cheminots concernés.
Que dit le Code du travail ?
Le congé de paternité et d’accueil de l’enfant permet au père d’un enfant et le cas échéant au conjoint, partenaire pacsé ou personne vivant maritalement avec la mère, de bénéficier d’un congé de 11 jours calendaires ou de 18 jours en cas de naissances multiples (article L. 1225-35 du Code du travail). Deux personnes peuvent donc bénéficier du congé : le père et lorsqu’elle n’est pas le père de l’enfant, la personne vivant avec la mère.
Quelles indemnités ?
Ce congé est indemnisé par la Sécurité sociale via des indemnités journalières (IJSS) calculées comme pour un congé de maternité, avec le cas échéant une indemnisation complémentaire employeur, selon les accords collectifs applicables. Il peut être cumulé avec le congé de naissance de trois jours ouvrables, sauf accord collectif fixant une durée plus élevée, qui pour sa part est entièrement rémunéré par l’employeur (articles L. 3141-1, L. 3142-2 et L. 3142-4 du Code du travail). Au total, un salarié cumulant les deux congés a donc droit à 14 jours de congé en cas de naissance d’un enfant.
À retenir
Depuis juillet 2019, le congé de paternité peut être prolongé en cas d’hospitalisation immédiate du nouveau-né après sa naissance dans une unité de soins spécialisée. Le congé peut alors durer jusqu’à 30 jours (articles L. 1225-35 et D. 1225-8-1 du Code du travail).
La société Thello, filiale à 100 % de Trenitalia, s’apprête à cesser l’activité dite des trains de jour créée en 2014 et constituée de trois allers-retours quotidiens entre Marseille, Nice & Milan. Pour mémoire, Thello est le premier opérateur alternatif à commercialiser des liaisons desservant plusieurs gares nationales françaises dans le cadre d’un service international.
Thello avait ainsi obtenu un accord historique avec la région PACA et la SNCF afin de pouvoir prendre en charge les voyageurs qui travaillent à Monaco et Vintimille dans le cadre de leur abonnement de travail.
L’arrêt de ces dessertes emporte en corollaire des conséquences destructrices pour l’emploi.
38 postes sont ainsi prévus d’être supprimés sur le site de Nice : agents de bord, conducteurs de trains, agents de manœuvres, encadrement, etc.
La CFDT condamne fermement les choix stratégiques du Groupe Ferrovie dello Stato, qui a décidé de cesser l’activité dite des trains de jour et joue depuis des mois avec nerfs des salariés en faisant planer en permanence le spectre d’un plan de licenciement. Les inquiétudes des salariés et les troubles psychosociaux ont explosé chez Thello en quelques mois : le rapport d’expertise transmis dans le cadre de la Commission santé, sécurité & conditions de travail (SSCT) le dit haut et clair.
L’État a ouvert le recours à un dispositif d’activité partielle de longue durée qui peut être mis en place par voie de négociation collective. Un accord relatif à l’APLD, s’il est signé et non dénoncé permettrait notamment d’apporter des garanties en matière de maintien des emplois et donnerait droit à des niveaux d’indemnisation des salariés supérieurs au dispositif d’activité partielle prévue par le Code du travail.
L’activité partielle de longue durée (APLD) est un outil qui doit être à disposition, mais sous conditions.
C’est pour cela que la CFDT a posé ses exigences dans le cadre des négociations qui se sont ouvertes au niveau de la branche ferroviaire et revendique notamment :
L’APLD pourrait être, si l’accord de branche aboutit, une alternative réelle pour Thello. En effet, plutôt que de supprimer les liaisons ferroviaires entre la France et l’Italie, la Direction de Thello pourrait bénéficier d’une prise en charge importante des salaires par l’État conditionnée à des engagements en matière de maintien des emplois.
Une partie des salariés, qui sont d’origine et de nationalité italienne, dont la majeure partie sont des contrôleurs, ont exprimé le souhait de pouvoir être reclassés au sein de la maison mère Trenitalia, qui compte plus de 25 000 salariés et 80 000 au niveau du Groupe Ferrovie dello Stato.
Malgré les demandes répétées à ce sujet de vos délégués CFDT, nous n’avons eu aucune réponse sur les possibilités de reclassement d’environ 15 personnes chez Trenitalia. La seule information connue à ce jour est que certaines organisations syndicales italiennes s’opposent à un éventuel reclassement des salariés de Thello au sein de Trenitalia.
La CFDT tient à rappeler que si le projet « Interopérabilité » que souhaitait mettre en place Thello n’a pas abouti, c’était déjà en raison du blocage exercé par certaines organisations syndicales italiennes.
Pour mémoire, ce projet consistait pour le personnel de Thello à accompagner les trains de Marseille, Nice et Milan sur l’intégralité du parcours. Ce projet aurait sans doute permis de donner davantage de chances à la pérennisation des emplois de la résidence de Nice. Aujourd’hui, nous avons une nouvelle démonstration de la considération que Trenitalia porte aux salariés de sa filiale en ne donnant pas de réponse favorable à la reprise des collaborateurs de Thello qui souhaitent intégrer la maison mère à la suite de la suppression programmée de leurs emplois. Cette posture est d’autant plus scandaleuse lorsque l’on sait que Trenitalia procède en ce moment même à des embauches de personnel en Italie.
La CFDT milite également activement pour qu’un principe de solidarité soit mis en œuvre par les autres entreprises de la branche ferroviaire afin de pouvoir proposer un emploi à des salariés de Thello qui feraient potentiellement l’objet d’un licenciement.
En agissant à ces différents niveaux, la CFDT Cheminots défend avec opiniâtreté les salariés de Thello et œuvre pour tenter de trouver une issue qui leur soit la plus favorable possible.
Dans un contexte de contraction globale de l’offre ferroviaire internationale et même domestique, il est urgent pour la CFDT Cheminots que la Direction du Groupe Ferrovie dello Stato prenne ses responsabilités en assurant la sauvegarde des emplois pour l’ensemble des salariés de sa filiale Thello.
Dès avril 2019, la CFDT Cheminots s’est emparée du sujet et a rencontré la direction afin d’obtenir des précisions quant à l’aspect législatif de l’expérimentation de la caméra-piéton.
La posture dogmatique ? Très peu pour nous ! Pour la CFDT, il est primordial d’obtenir l’avis des agents avant de se positionner ! En Île-de-France, à Nantes, à Toulouse, sur l’établissement Lignes normandes, à Lyon et Tours, nos élus et représentants locaux ont récolté des avis sur l’utilisation et l’utilité de cet outil en interrogeant les agents testeurs et leurs directions sûreté locales.
Attentats, Covid, etc. : la société évolue et les événements sûreté se font, malheureusement, de plus en plus nombreux. Après consultation des agents testeurs, pour une très grande majorité, l’introduction de ce nouvel outil sur la base du volontariat est approuvée.
En séance, la CFDT a obtenu de la DRH de la SA Voyageurs l’assurance qu’aucune des images issues des caméras ne pourra être utilisée à des fins de sanctions disciplinaires envers les agents.
Au plus fort de la période de crise sanitaire, les ASCT ont fait preuve d’un dévouement sans faille afin d’assurer le service commercial à bord des trains, et ce dans des conditions de sécurité sanitaire souvent délicates, voire même parfois défaillantes.
Avec la suppression de la seule réservation d’une place sur deux, la distanciation entre les usagers et les gestes barrières sont de plus en plus difficilement respectés à bord des TGV.
Durant plusieurs mois, la Direction de Voyages a judicieusement bloqué tout ou partie de la voiture 3 (13) – Duplex bas – afin de permettre aux ASCT de s’isoler et de s’extraire des situations de surexposition à la Covid-19. La voiture 3 (13) ainsi libérée octroyait également la possibilité aux ASCT de maintenir à bord un climat plus sûr et serein pour les voyageurs, en offrant aux personnes vulnérables un espace « respirable » et en permettant également une gestion plus aisée de certains clients très anxieux de voyager à bord d’un TGV.
La direction a malheureusement décidé de rouvrir à la vente l’intégralité des places de la voiture 3 (13). Les ASCT, dans leurs missions d’accueil, d’embarquement et de contrôle, sont fortement exposés au risque de contamination et la CFDT Cheminots déplore cette décision qui va augmenter le risque d’exposition des ASCT et complexifier leurs missions à bord des TGV.
La Direction de Voyages sait modifier les taux d’occupation et réduire la composition de nos trains lorsqu’elle le souhaite… Elle est donc en mesure de remettre en place l’algorithme empêchant la réservation dans la voiture 3 (13).