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Y aura-t-il encore une SAS Fret à l’issue de cette crise Covid ?!

Les enjeux écologiques nous ont été rappelés par le Grenelle de l’environnement, la Convention citoyenne pour le climat et la COP 21. Ces derniers nous réclament de décarboner la production et les transports. Nos revendications.

Alors que le 27 juillet dernier le Premier ministre nous annonçait un véritable plan de « reconquête ferroviaire », que l’Union européenne ambitionne une Europe verte (neutralité carbone) à l’horizon 2050, la SAS Fret SNCF, premier transporteur ferroviaire de France avec 56 % de parts de marché s’apprête à se séparer de près de 10 % de ses agents. Pour se justifier, la Direction de la SAS Fret SNCF se cache derrière la crise de Covid, en prétextant une attrition de l’offre liée à une baisse économique des clients. La direction voudrait adapter ses effectifs à la charge du plan de transport pour devenir à l’horizon 2025 le leader du report modal, mais pour y parvenir, la SAS Fret SNCF doit se transformer et retrouver à tout prix une bonne santé économique !

On nous demande toujours plus de compétitivité

Les dirigeants de la SAS Fret SNCF voudraient
donc rapidement baisser les coûts de structure afin de « placer l’entreprise sur une trajectoire de retour durable à une croissance rentable, permettant de stabiliser et de pérenniser son dispositif industriel ».

Le projet FRET SNCF 2025…

« Ambition de reconquête, transformation de l’entreprise et modalités de concertation sociale » décrit le programme envisagé de la SAS Fret SNCF sur une trajectoire 2021-2025 via six principaux axes de transformation :

  • offre commerciale (clients, accès au ferroviaire, report modal) ;
  • saturation de capacités et pérennisation du dispositif industriel ;
  • maintenance des engins moteur intégrée et optimisée ;
  • modernisation des outils informatiques, développement numérique ;
  • simplification et refonte des processus transverses, optimisation de la structure (mieux et moins) ;
  • gestion des femmes et des hommes : autonomie des équipes, développement des compétences et reconnaissance.

Pour la CFDT Cheminots, il s’agit d’un projet dimensionnant et d’une grande importance, qui va avoir un impact fort sur les missions des agents, les cadres d’organisation, le nombre d’emplois, la sécurité des salariés et donc forcément sur les conditions de travail.

… et la réalité

Pour y parvenir, la direction de la SAS Fret SNCF envisage, dans un premier temps, de la mobilité interne au Groupe pour plus de 400 agents, avec des mesures d’accompagnement complémentaires aujourd’hui proposées. Une première diminution d’environ 110 conducteurs pour répondre à la baisse de charge est prévue au SA 2021 et à cela s’ajoute une baisse supplémentaire de 140 agents pour la réduction des frais de structure au début 2021.

Pour la CFDT, il n’est pas pensable de subir l’objectif affiché de suppression de postes. Il faut préserver l’emploi et les compétences. Il n’est pas envisageable de se priver de l’expérience et des compétences des cheminots alors qu’à moyen terme le ferroviaire de marchandise a de l’avenir.

Trois revendications phares de la CFDT

  • La mise en place d’une concertation sur les mesures sociales à mettre en œuvre et d’une véritable politique commerciale de groupe, qui permettrait de développer le fret en partenariat avec toutes les filiales et en particulier celles de la logistique, en complémentarité du ferroviaire et en lieu et place d’une concurrence interne.
  • Une réelle volonté d’aboutir à un accord de groupe sur l’activité partielle de longue durée (APLD), qui permettrait à Fret SNCF de patienter sans se séparer des compétences indispensables à la reprise d’activité et aux ambitions portées par l’État d’un doublement des trafics de fret ferroviaire d’ici 2030.
  • L’ouverture d’une négociation en lien avec la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) permettant de faciliter le départ en retraite des agents proches de l’âge pivot et favoriser les évolutions de carrière vers d’autres métiers.

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PLFSS 2021

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PLFSS 2021

Main basse sur les réserves de la CPRP

Via le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2021 (PLFSS), l’État a décidé de façon unilatérale de ponctionner 176 millions d’euros de la réserve prévoyance de la CPRP SNCF.

Il en a fait de même avec la caisse des électriciens gaziers (CAMIEG), pour un montant similaire. Le seul objectif de cette double manœuvre est de tenter de combler le déficit de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM).

Concernant le régime de prévoyance

La contribution d’équilibre 2021 – versée par la CNAM et n’intervenant qu’à la fin de la première semaine de janvier – fait que la trésorerie du régime de prévoyance ne pourra plus couvrir les besoins du régime de retraite, compte tenu de cette ponction par l’État.

Le régime de prévoyance va rester positif tout au long de l’année, mais il ne sera plus suffisant pour couvrir les sorties du régime de retraite !

La contribution d’équilibre versée par la CNAM en 2021 sera en hausse de 92 millions d’euros, avec un montant global de 1 222 millions d’euros.

À quoi cette hausse est-elle due principalement ?

  • Au versement d’une contribution exceptionnelle de prévention de l’épidémie de Covid-19.
  • À l’augmentation des prestations maladie en lien avec la crise sanitaire.
  • À la baisse du produit de répartition de la CSG (moins 27 %).
  • À la baisse des cotisations patronales.

Quels impacts pour la CPRP ?

D’un point de vue global, cette action va modifier la situation économique de la CPRP, qui était parvenue à avoir une trésorerie positive presque tout au long de l’année. Avec cette ponction de 176 millions d’euros, ce sera l’inverse pendant une grande partie de l’année 2021. Et cela va durer pendant plusieurs mois tant que ne seront pas versés les fonds de l’État qui garantissent l’équilibre du régime spécifique des retraites des cheminots
au statut.

Concernant le régime de retraite

  • Le niveau de la trésorerie du régime de retraite se dégrade au cours de l’année, de façon structurelle. Les cotisations perçues sont étalées sur 13 mois (12 salaires et une PFA), alors que le versement des pensions se fait sur 12 mois.
  • Le niveau de trésorerie du régime de prévoyance est plus faible, passant de + 400 millions d’euros à + 180 millions d’euros. Cet excédent permettait à la CPRP de financer le déficit du régime de retraite à moindres frais. En 2021, la CPRP va devoir faire appel à la Caisse nationale du réseau des URSSAF (ACOSS). Même si l’emprunt est à taux zéro, il rend la caisse dépendante d’un organisme extérieur.

La contribution d’équilibre 2021 du régime de retraite versée par l’État sera en baisse par rapport à l’année dernière. Elle ne sera que de 3 255 millions d’euros, soit une baisse de 118 millions d’euros.

L’État donnera moins d’argent à la CPRP pour équilibrer les comptes du régime de retraite !

Pourquoi ?

  • La baisse de 48 millions d’euros du montant global des pensions versées : moins de départs en retraite en 2021 par rapport à 2020, baisse du nombre de pension directe (- 1,7 %) et baisse du nombre de pension indirecte (- 3,1 %).
  • Augmentation de 36 millions d’euros des cotisations à la suite de la hausse des cotisations salariales de 0,27 % et dans le même temps à la baisse des cotisations patronales
    de 0,27 %.
  • Augmentation de 17 millions d’euros de la compensation de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) et de l’AGIRC-ARRCO (compensation de l’arrêt du recrutement au statut).

En conclusion de ce passe-passe financier, ce que l’État nous prend d’un côté, il nous le rend de l’autre, tout en augmentant la pression des cotisations sur les salariés.

La CFDT a signifié son désaccord total avec cette saisie par l’état des 176 millions d’euros de la réserve du régime de prévoyance de la CPRP ! La CFDT s’est exprimée sur le sujet avec véhémence à plusieurs reprises, notamment lors de réunions des diverses instances de la CPRP.

Ces fonds appartenaient aux cheminots, ils apportaient une souplesse de gestion à la CPRP et auraient éventuellement pu demain, si nécessaire, servir de marge de manœuvre pour des évolutions à venir, en particulier la transformation de la CPRP en caisse de santé & prévoyance de la branche professionnelle du ferroviaire.

Que retenir ?

Malgré ce hold-up étatique, les équilibres budgétaires de la CPRP ne sont pas remis en cause et cela n’impactera pas les budgets prévisionnels de l’exercice 2021, qui seront soumis aux votes des administrateurs de la CPRP lors du prochain conseil d’administration. La CFDT y prendra toutes ses responsabilités. Elle continuera de suivre une seule et même ligne : plus de moyens pour la CPRP afin de garantir une plus large solidarité entre tous les salariés de la branche ferroviaire et de maintenir un haut niveau de solidarité entre les actifs et les retraités.

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