
La CFDT remercie les cheminots qui lui ont témoigné leur confiance
La CFDT remercie les cheminots qui lui ont témoigné leur confiance

52 repos périodiques doubles (RPD), c’est ce que la CFDT a négocié dans l’accord relatif au temps de travail et c’est le droit qui doit s’appliquer. Problème, la direction revient sur ses engagements et publie une note ambiguë laissant entendre que ce droit serait réduit à 30 RPD. Face à cet affront et cet irrespect de l’accord signé, la CFDT pose une DCI et obtient la suspension de la note de la direction.
C’est une question DP posée par SUD sur l’accord temps de travail – non signé par CGT et SUD – sur le nombre minimum de repos pour les agents de réserve sédentaire (titre II) qui déclenche une note « juridique et technique » de la direction RH Groupe.
En effet, la direction profite de cette opportunité pour refaire le match de la négociation du temps de travail de 2016. Elle remet en cause ce qui a déjà été tranché à plusieurs reprises par les tribunaux, à savoir que les 52 repos périodiques doubles minimums s’appliquent bien de manière constante aux cheminots sédentaires, quelle que soit leur utilisation (roulement ou réserve). Le maintien de ces dispositions, c’est précisément ce que la CFDT a obtenu par le relevé de décision du 28 et 29 mai 2016 au ministère des Transports et ce que confirmait la lettre d’accompagnement signée par l’actuel DRH du GPF.
C’est la transposition à l’identique des termes de l’ex-RH 0077 dans l’accord temps de travail en vigueur.
FAUX Dire que l’accord actuel sur le temps de travail est moins disant que l’ex-RH 0077 est un mensonge.
VRAI Les rédactions des articles 32-V, 38-1 et 38-5 sont rigoureusement identiques. Il n’y a donc aucun changement de règles.
La CFDT, signataire de cet accord, est plus légitime que ceux qui ne s’engagent pas pour rappeler la règle.
Elles aggravent l’inquiétude des cheminots dans un contexte d’incertitude et donnent des arguments à ceux qui veulent stigmatiser la CFDT et ses militant·e·s en pleine période électorale.
L’affaire des 52 RPD met en évidence un paradoxe bien réel : deux organisations syndicales non-signataires et la direction pourraient avoir des intérêts communs. La conséquence ? Ce sont les cheminots qui trinquent.
D’un côté, une direction qui tente de réduire le nombre minimum de RPD des agents de réserve au mépris de l’accord qu’elle a signé. De l’autre côté, deux organisations syndicales qui tentent de minimiser les garanties de l’accord qui prévoit bien le droit à 52 RPD pour les agents de réserve.
Leurs tracts prétendent que l’accord est moins favorable que l’ex-RH 0077, tout en menaçant d’aller en justice afin de faire appliquer les dispositions de l’accord qu’ils critiquent. Et lorsqu’elles y vont et que la justice leur donne raison, ce n’est pas parce que l’accord ne prévoit pas 52 RPD – l’accord le dit clairement –, mais bien parce que la SNCF ne le respecte pas. Ce n’est pas l’outil – l’accord sur le temps de travail – qui est mauvais, c’est bien celui qui l’applique, la direction.
La CFDT n’est pour rien dans la mauvaise application de l’accord. La ficelle est trop grosse surtout en période électorale.
Pour la CFDT Cheminots, on ne transige pas avec une signature. C’est pourquoi elle demandé à être reçue pour que la direction revienne à l’application stricte du droit dans le respect du dialogue social et des engagements. C’est chose faite suite à la DCI posée par la CFDT. Dans le RCC, la direction reconnaît que la note incriminée « n’est pas prescriptive de droit ». Autrement dit, qu’elle n’a aucun effet juridique ! La direction indique aussi que cette note est « suspendue », il convient donc de ne plus s’y référer. Si une commission d’interprétation des signataires devait être réunie comme le souhaite la direction, la CFDT y fera confirmer la seule interprétation qui a toujours prévalu, à savoir la règle des 52 repos périodiques doubles pour tous. C’est, en effet, sa prérogative d’organisation syndicale signataire que de rappeler ce qui a été garanti par l’accord. Si la direction tentait de revenir sur une mise en cause des dispositions de l’accord relatif au temps de travail, la CFDT Cheminots s’y opposera par tous les moyens possibles.
La direction a décidé de s’affranchir du dialogue social dans l’évolution de la holding de tête SNCF. La question du dimensionnement et de ses missions est clairement posée. D’un côté, une direction qui a déjà tranché et qui a une idée claire de son organisation cible. De l’autre, un semblant de co-construction destinée à impliquer les salariés au cœur de la transformation. Cette situation inacceptable provoque de fortes inquiétudes pour les salariés. La CFDT a donc demandé à être reçue par la ministre des Transports. Explications.
Pour la CFDT, l’ÉPIC de tête doit incarner et garantir l’unité sociale du Groupe. Son organisation ne peut se résumer à une seule restriction comptable, mais doit refléter l’identité du projet de la SNCF du XXIe siècle, en conformité avec une démarche RSE. Le GPF doit être acteur majeur des mobilités durables face aux enjeux climatiques.
Trop c’est trop. La direction ne se cache même plus. Elle a bien dans ses cartons une idée assez claire de l’évolution de l’ÉPIC de tête, accompagnée d’une réduction drastique de ses effectifs et de certaines fonctions supports. Cette conception s’inscrit à rebours des engagements pris par le législateur et par l’État actionnaire au travers des amendements proposés. La CFDT a demandé à être reçue dans les meilleurs délais par la ministre pour rappeler à chacun – État comme direction – ses engagements.
Rien n’est fait aujourd’hui pour favoriser la confiance, la sérénité ou l’adhésion des agents au projet d’évolution de la holding, bien au contraire. Des annonces concernant la filialisation de certaines activités ou plus grave encore, sur le nombre maximum de salariés présents au sein de l’ÉPIC de tête sont faites directement et uniquement à la presse.
Alors que le projet stratégique semble se dessiner en huis clos, les modalités d’association des représentants du personnel ne sont toujours pas effectives. Le groupe permanent des administrateurs salariés, dont la création a certes été annoncée, n’est toujours pas constitué. Par ailleurs, la façon dont les organisations syndicales elles-mêmes pourraient être associées à la réflexion n’est pas encore définie. C’est un risque majeur pour le pilotage stratégique et de rupture du personnel si la direction s’entête dans cette voie. La CFDT défend l’idée d’une holding garante de l’unité sociale du Groupe et de sa cohérence économique. Cela nécessite qu’elle soit en mesure de continuer à gérer directement, en plus du pilotage stratégique, certaines fonctions système et des fonctions mutualisées au bénéfice de l’ensemble du Groupe. La CFDT demande que soit rapidement mise en œuvre une autre méthode qui ferait passer d’abord l’intelligence collective, conformément aux engagements pris en juin dernier, faute de quoi nous irons droit dans le mur. La CFDT vous tiendra informé·e des suites de ses actions lors de ses prochaines publications.
Il s’agit d’environ 10 000 cheminots issus de la sûreté, des agences paie & famille, des cabinets médicaux, de l’action sociale, des ressources humaines, de l’informatique, des achats, de l’immobilier, du juridique et de la communication.
Du 16 au 22 novembre, donne ton vote à la liste CFDT ÉPIC SNCF
Je consulte la lettre envoyée à la ministre des Transports en cliquant ici
Les contractuels, il y a ceux qui s’en souviennent au moment des élections et il y a ceux qui s’en occupent tout le temps. À la CFDT, les contractuels sont des acteurs de la politique revendicative. Leur nombre est en constante évolution à la SNCF : de 7 816 salariés en 2010, on en dénombre 14 697 en 2016, une augmentation sans précédent en six ans.
À la CFDT, les contractuels sont acteurs de la politique revendicative, de la négociation et parties prenantes lorsque nous sommes reçus par la direction sur tous les sujets.
Les résultats de cette étude en ligne sur le ressenti et les attentes des contractuels seront disponibles prochainement. La CFDT a multiplié les demandes d’audiences au niveau national et régional pour régulariser la situation des contractuels : sur le plan régional, elle a obtenu des régularisations salariales et sur le plan national, elle a été reçue sur les problématiques liées à la rémunération, au déroulement de carrière, à la spécificité des acteurs RH, etc.
Ce groupe a pour mission d’étudier et de porter l’ensemble des revendications spécifiques à cette catégorie de personnel. Composé d’une vingtaine de militants représentatifs de la population cheminote contractuelle, ce groupe se réunit régulièrement pour instruire les dossiers en cours et pour développer de nouveaux axes revendicatifs à porter auprès de la direction.
Lors de la Commission paritaire de surveillance (CPS), la CFDT a été seule à défendre l’amélioration de l’offre de soins des contractuels avec la mise en place du remboursement des vignettes orange. La CGT s’y est opposée, pour l’UNSA ce n’était plus une priorité et quant à Sud-Rail, silence radio.
Le régime de prévoyance piloté aujourd’hui par la direction et les partenaires sociaux permet la mise en place de la suppression de la journée de carence. La direction ne le souhaite pas et certaines organisations syndicales se rangent sur cet avis en ne voulant pas faire de distorsions entre les agents contractuels et ceux au cadre permanent. Ce n’est pas le cas de la CFDT pour qui c’est une question essentielle du contrat social. Dans de nombreuses filiales du Groupe SNCF, les salariés ne subissent pas de journée de carence. Ce sujet est loin d’être inaccessible. Nous continuons à le revendiquer.
Rémunération, santé et accès aux cabinets médicaux SNCF, prévoyance, facilités de circulation pour les retraités, les sujets ne manquent pas et la CFDT Cheminots est à la pointe. λλ
Pour aller plus loin
Évolution de la SNCF, convention collective, nouveau cadre social, ouverture à la concurrence, retour sur le conflit historique du printemps dernier et évolution de la CPRP en caisse de branche : aucun sujet ne sera éludé. Tu es invité·e à prendre la parole et à entendre les propositions du vrai syndicat progressiste. Laurent Berger, secrétaire général de la Confédération CFDT sera l’invité de Didier Aubert, secrétaire général de la CFDT Cheminots.
Le message de Laurent Berger aux cheminots
Rencontre avec la CFDT à ne pas manquer