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RECOMMANDATION PATRONALE

par | 26/06/20 | E-Tracts

Classification & rémunération

Les cheminots vont payer chèrement la dénonciation

Début février, les partisans du « non » de façade CGT, SUD-RAIL et FO s’opposaient par principe à l’accord de branche sur les classifications et les rémunérations signé par la CFDT Cheminots et par l’UNSA Ferroviaire. Et maintenant, les cheminots vont trinquer.

Ils réduisaient ainsi à néant un accord issu de deux années d’intenses négociations, qui apportait des protections à tous les salariés de la branche et ouvrait aux cheminots de la SNCF des mesures salariales très significatives, estimées à au moins 67 M€ (prime d’ancienneté de branche pour les salariés contractuels, revalorisation des heures de nuit et des dimanches travaillés pour tous les cheminots de la production, etc.).

Le pire était à craindre

Ces trois organisations qui jouent avec l’avenir et avec le niveau de vie des cheminots se targuaient alors de ramener à coup sûr le patronat à une négociation encore plus favorable. On se demande bien par quel tour de magie elles auraient réussi dans l’avenir ce à quoi elles avaient totalement échoué durant ces dernières années… Comme la CFDT Cheminots l’avait anticipé, la réalité rattrape aujourd’hui ces vendeurs de vent. Malheureusement, elle rattrape aussi tous les cheminots qui vont payer au prix fort l’inconséquence de ces tristes jeux d’appareils.

Ces organisations syndicales (…) voudraient faire croire aux cheminots que leur opposition majoritaire va obliger le patronat du ferroviaire à rouvrir des négociations et à acter comme par enchantement que le statut des cheminots constituera la règle universelle pour les différentes entreprises de la branche ferroviaire. Les cheminots s’aperçoivent bien (…) que le statut et le régime spécial ont subi une attaque sans précédent de la part du gouvernement. Le patronat n’a aucun intérêt à rouvrir des négociations. Le « plan B », ce sera une simple « recommandation patronale » qui n’aura aucune valeur opposable et normative contrairement à un accord de branche. L’État pourrait prendre une habilitation bien moins favorable que l’accord. Extrait de notre tract de février.

Quatre mois plus tard…

Ce qu’on craignait est arrivé !

  1. L’UTP vient d’acter dans son conseil d’administration de juin une recommandation unilatérale nettement inférieure à l’accord de branche.
  2. Il n’y aura pas avant longtemps de négociation « de rattrapage ».
  3. Les mesures salariales dans le Groupe s’annoncent très maigres et en l’absence d’accord de branche, la direction n’est obligée à rien : pour tous les cheminots de la SNCF, ce sont donc 67 M€ de rémunération supplémentaire partis en fumée !
  4. Le gouvernement va très probablement entériner cette recommandation patronale par ordonnance.

Pour la CFDT Cheminots, il est urgent de regagner ce qui a été perdu !

Voici les pertes pour les cheminots de la branche

Perte pour les cheminots de la brance

Que retenir ?

Alors que le ferroviaire et le Groupe public SNCF entrent dans une période économique à haut risque, la dénonciation de cet accord prive les cheminots de garanties nouvelles et d’une progression salariale. Avant l’ouverture de certains marchés à la concurrence, c’est la triste promesse de plus de précarité pour les cheminots de la branche et du Groupe public ! Trois organisations syndicales irresponsables représentant à peine un cheminot sur deux imposent à tous une facture bien salée. La CFDT continuera de défendre à tous les niveaux de négociation un dialogue social constructif, producteur de nouveaux droits pour tous les salariés.

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