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CONFLIT SOCIAL SNCF

par | 15/01/20 | E-Tracts

Des perspectives pour gagner

Après plus d’un mois de conflit, où en sommes-nous ? La CFDT est entrée dans le mouvement du 5 décembre sur ses propres revendications, non satisfaites à l’issue de la période de concertation :

  • L’instauration d’un système universel de retraite, plus juste, apportant davantage de lisibilité et de nouveaux droits pour les catégories défavorisées dans le système actuel (basses pensions, carrières hachées, femmes, emplois pénibles, etc.).
  • Une transition basée sur le respect du contrat social passé et des engagements pris par le gouvernement en 2018 concernant les cheminots = maintien intégral des droits des agents au statut dans le cadre d’un régime fermé.

Quel est le bilan provisoire du conflit après 41 jours de grève ?

Certains, qui revendiquaient le retrait pur et simple de toute réforme, n’ont cessé d’appeler à une convergence des luttes des différents secteurs professionnels qui ne s’est jamais produite.  À l’inverse, chaque catégorie professionnelle (Opéra de Paris, Police, personnel hospitalier, contrôleurs aériens, etc.) a revendiqué et négocié pour elle-même des modalités de transition spécifiques. Le gouvernement a mené l’essentiel de ces négociations sectorielles avant la fin décembre et a exprimé qu’il n’irait pas plus loin. La CFDT, qui défend l’idée d’un régime universel porteur de nouveaux droits, a contesté une orientation néfaste donnée à la réforme avec l’introduction d’un âge pivot à 64 ans, mesure particulièrement injuste dont elle a exigé et obtenu le retrait.

Au niveau de la SNCF

Seule une « clause du grand-père » partielle a été obtenue ainsi que certaines modalités de transition complémentaires. La CFDT Cheminots a estimé le 20 décembre que ce compromis n’était pas acceptable, car il ne garantissait pas une équivalence de droits pour tous les cheminots.

Et maintenant ?

Pour maintenir le niveau des pensions de retraite, élément fondamental du contrat social cheminot, l’essentiel de la solution réside dans la politique de rémunération. Celle-ci doit être redynamisée dès le début de la carrière. Elle doit aussi être repensée dans le sens d’une plus grande équité en prenant en compte les disparités existantes entre les métiers et les catégories d’emploi, notamment en ce qui concerne les EVS qui ouvriront demain des droits supplémentaires en termes de pension de retraite.

Pour redonner des perspectives positives aux cheminots dans le cadre de la nouvelle SNCF, un cadre social motivant et protecteur doit être mis en place, en traitant prioritairement :

  • la question des rémunérations sous tous ses aspects (rémunération principale, EVS, part variable, salaire indirect, etc.) ;
  • la protection sociale comprenant les assurances maladie et prévoyance, mais aussi les dispositifs d’entreprise relatifs à la retraite (aménagements de fin de carrière, prise en compte de la pénibilité, dispositifs supplémentaires, etc.) ;
  • l’emploi et les conditions de travail, y compris conditions d’exercice des métiers en sécurité ;
  • les conditions d’exercice d’un dialogue social de proximité à la portée des salariés.

La direction de l’entreprise doit prendre ses responsabilités pour apporter à son niveau les réponses que les cheminots attendent !

Pour obtenir ces réponses, la CFDT Cheminots est mobilisée autour de temps forts pour faire gagner ses revendications

Une réforme des retraites juste, un maintien intégral des droits, de nouvelles garanties pour les contractuels, des conditions d’emploi et de travail à la hauteur des défis de la nouvelle SNCF, etc. Nous appelons le gouvernement et la direction de l’entreprise à reprendre immédiatement le chemin des négociations autour du cadre social et des rémunérations au sein de la nouvelle SNCF. Dans cet objectif, la CFDT Cheminots a écrit au Président de la SNCF le 7 janvier et a été reçue pour une première séance de discussion le 14 janvier dont nous attendons les suites. La CFDT interviendra dans le cadre du processus parlementaire pour porter ses positions auprès des députés et sénateurs au moyen d’amendements au projet de loi.

Il est grand temps pour la SNCF et le gouvernement de garantir les droits de tous les cheminots, comme cela a été promis.

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