TROISIÈME MOBILISATION UNITAIRE

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TROISIÈME MOBILISATION UNITAIRE

Contre un projet néfaste pour les cheminots et pour le ferroviaire

Tous en grève dès le 12 avril

Après une longue série stérile de concertations avec le gouvernement, nous arrivons à la troisième vague de grèves nationales. Sans aucune proposition concrète de la part de l’État et avec des amendements CFDT qui ne sont pas pris en compte, la mobilisation des cheminots est plus que nécessaire.

Depuis la publication du rapport Spinetta et jusqu’à présent, les discussions avec le gouvernement n’ont pas permis d’engager de réelles négociations et d’aboutir à un projet de loi fiable, concerté et qui réponde aux attentes des cheminots. La nécessité de réformer le système et la SNCF est un constat partagé par la CFDT dès lors que l’objectif est l’amélioration. C’est pour cela que la CFDT fait des propositions et ne peut pas se contenter d’un projet sans fond et sans sens.

Des annonces qui mettent les cheminots en colère

Selon le peu d’informations données par le gouvernement, la SNCF serait obligée de prendre en charge à elle seule une dette qui n’est pas la sienne et surtout pas celle des cheminots. Comment se fait-il qu’aujourd’hui même, alors que le statut des agents est remis en question soi-disant pour réduire les coûts, la SNCF décide d’acheter environ 100 rames de TGV du futur ? Celle-ci n’est qu’une obligation imposée par l’État ; le même État qui depuis 20 ans fait de mauvais choix pour le ferroviaire, poussant la SNCF à s’endetter jusqu’à atteindre aujourd’hui les 55 milliards d’euros.

L’ouverture à la concurrence et le statut, deux notions différentes

Cette suppression du statut pour les nouveaux entrants aurait aussi le but de préparer la SNCF à l’ouverture à la concurrence. La CFDT a toujours dit son opposition à l’ouverture à la concurrence. Néanmoins, c’est un fait politique qui s’impose. La CFDT a donc présenté une vingtaine d’amendements qui traduisent une série de mesures protectrices pour les salariés. Leur prise en compte permettrait d’engager enfin une réelle négociation sur le devenir des cheminots. À titre d’exemple, la CFDT avait présenté un amendement afin d’assurer une péréquation entre les segments rentables et non rentables du réseau grande vitesse pour garantir un égal accès du territoire. Alors même que cet amendement était soutenu par des parlementaires du groupe majoritaire, le dispositif a été rejeté sans qu’aucune mesure équivalente soit proposée par le gouvernement.

Des décisions prises en catimini

C’est en pleine nuit et en la présence de seulement 90 députés que le gouvernement a fait voter un premier amendement actant la transformation du statut juridique de la SNCF en société anonyme, sans préciser les statuts de Mobilités et de Réseau. Un second amendement visant directement le statut des cheminots a également été adopté. Par ailleurs, la CFDT attend toujours des réponses de la part du gouvernement et de la majorité sur les autres amendements à caractère social pour renforcer les droits des salariés dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. Ce vote est donc intervenu alors que la négociation sur le statut des cheminots et sur la structure de la SNCF venait à peine de commencer.

Des décisions gouvernementales et une communication de la SNCF visant à démotiver les cheminots

L’attitude incompréhensible du gouvernement interroge sur la loyauté des négociations. Elle n’apporte aucune assurance sur les inquiétudes des cheminots et aucun plan de travail pour les organisations syndicales. L’avenir incertain qui se dessine est clairement de nature à renforcer une mobilisation des cheminots déjà très forte. De son côté, la direction de la SNCF s’entête à maintenir ses mesures antigrèves. Le « nouveau pacte ferroviaire » se fait par des communicants dont les messages dogmatiques se cantonnent à pousser la SNCF vers une forme de privatisation.

La CFDT ne peut pas accepter que les insuffisances du gouvernement et celles des communicants de l’entreprise mettent à mal 80 années d’existence ! Nombreux sont les établissements qui refusent de prendre en compte les déclarations d’intention de participer à la grève des agents. À cette occasion, la CFDT rappelle leur caractère illégal et a adressé un courrier mettant en demeure la direction d’arrêter cette pratique et rétablir la vérité auprès des cheminots. La CFDT a également mandaté des huissiers pour constater la bonne prise en compte de ces déclarations légitimes. Les directeurs des établissements seront pénalement responsables des faits avérés et devront en assumer les conséquences devant les tribunaux.

Devant ce troisième préavis de grève, la détermination des cheminots à défendre leur contrat social ne doit pas diminuer.

Consultez le projet d’amendements de la CFDT en cliquant ici

La CFDT Cheminots et le Syndicat national FGAAC-CFDT appellent tous les cheminots à poursuivre la mobilisation en s’inscrivant dans le troisième préavis de grève de l’interfédérale CFDT-CGT-UNSA qui commencera jeudi 12 avril à 20 h 00 et durera jusqu’au dimanche 15 avril à 7 h 55.

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PROJET CFDT

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PROJET CFDT

La CFDT Cheminots a présenté dès le mercredi 4 avril dernier son projet d’amendements à la ministre des Transports Élisabeth Borne ainsi qu’à plusieurs parlementaires de la majorité présidentielle et de l’opposition. Certains échanges ont déjà eu lieu avec ces politiciens par la suite. Suite à sa démarche, la CFDT attend les retours des parlementaires et du gouvernement sur ses propositions.

Les 35 pages contenant nos propositions portant sur le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire sont disponibles pour consultation.

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MOBILISATION DES 3 ET 4 AVRIL 2018

MOBILISATION DES 3 ET 4 AVRIL 2018

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MOBILISATION DES 3 ET 4 AVRIL 2018

Un premier coup de semonce dans une grève dont les cheminots veulent sortir gagnants

Le niveau de mobilisation atteint sur les deux premières journées de grève est une réussite dans toute la France. De son côté, la direction de la SNCF tente maladroitement de minimiser les taux de participation en jouant avec les chiffres. Le plan de transport extrêmement réduit témoigne pourtant d’une très forte mobilisation. Le point.

La bataille de la communication : que fait la direction ?

Elle soutient intégralement la réforme et fera tout pour la voir aboutir. Depuis plusieurs semaines, la direction de l’entreprise mène une politique de désinformation extrêmement agressive pour déstabiliser les cheminots et les convaincre de ne pas s’engager dans ce légitime mouvement de grève.

Une remise en cause du droit de grève

La direction, totalement décomplexée, va jusqu’à ne pas respecter l’exercice du droit de grève, en considérant la succession de préavis pour des motifs différents comme illégale. Elle clame haut et fort en interne et dans les médias qu’il s’agit que d’un seul et même mouvement de grève et que les retenues sur salaires (particulièrement pour les jours de repos) seront effectuées comme s’il s’agissait d’une grève reconductible.

Création d’une prime mensuelle de 150 € pour les conducteurs occasionnels : une véritable provocation !

La direction a décidé de créer cette prime rétroactive au 1er janvier 2018 pour les cadres qui accepteraient de conduire des trains. En plein mouvement de grève, cette décision est une véritable provocation pour tous les cheminots oubliés, dont les conducteurs de train, auxquels la direction refuse le déblocage de la grille salariale et la mise en place d’un véritable 13e mois. La création de cette prime ne répond pas plus aux attentes de l’encadrement traction qui demande depuis de nombreuses années une revalorisation des tâches d’encadrant et non de conducteur. Il est à rappeler que les cadres sont également dans le mouvement de grève, toutes activités confondues.

Annonces du vendredi 30 mars : nous sommes très loin du compte !

La ministre a rappelé que le gouvernement souhaitait mener le processus de concertation autour de quatre thèmes. Ses annonces concernaient essentiellement l’ouverture à la concurrence.

  1. Concernant le TGV : ouverture sur les services commerciaux en open access avec une volonté de conforter le système de dessertes. Le financement des dessertes les moins rentables serait assuré via un système de modulation des péages qui sera inscrit dans la loi et qui pourrait être complété par des conventions spécifiques.
  2. Concernant le transport conventionné TER, TET et Transilien : la loi prévoira la possibilité de recourir à l’attribution directe jusqu’en 2023 ainsi que la possibilité pour les régions de recourir à des appels d’offres à partir de décembre 2019. L’Île-de-France fera l’objet de mesures d’exception spécifiques dans la loi de 2023 à 2039.

Sur les transferts de salariés, la portabilité des droits individuels serait assurée, y compris en cas de mobilité choisie et de transferts successifs. En revanche, les conséquences d’un refus de transfert du salarié (reclassement ou licenciement) ne sont toujours pas définies.

L’interprétation fallacieuse du droit de grève dont la direction témoigne sera contestée prochainement devant les tribunaux par la CFDT Cheminots.

À ce stade, en l’absence d’avancées significatives, la CFDT appelle à renforcer massivement la mobilisation. Le second préavis de grève couvrant la période du samedi 7 avril 19 h 00 au mardi 10 avril 7 h 55 a été déposé.

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