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INFRARAIL

par | 13/11/19 | E-Tracts

Audience Infrarail

Une délégation CFDT a été reçue le 23 octobre dernier par Michel Giordana, Directeur d’INFRARAIL. Explications.

Charge de travail 

La charge de travail d’INFRARAIL – EIV & siège – sera stable jusqu’en 2025. Les prévisions de SNCF Réseau entrevoient une baisse de 8 % en 2026. La Direction d’INFRARAIL anticipera cette évolution par des redéploiements à la marge des effectifs, liés aux activités des entités. La CFDT défend une politique économique offensive pour imposer et développer notre outil industriel. Pour la CFDT, le plan de performance d’INFRARAIL ne doit pas passer par des diminutions de personnel ou du redéploiement.

D’autres leviers existent, comme la réinternalisation de la charge de travail

Actuellement, la production des produits manufacturés en France représente moins de 10 % du PIB et INFRARAIL est de plus en plus confronté à des défections de fournisseurs de l’industrie privée. Les EIV sont la meilleure alternative pour pallier ces défections. Le polysourcing d’approvisionnement intégrant les EIV doit être un objectif. Avec 800 M€ de stock au périmètre Réseau, dont 150 M€ dormant depuis dix ans, la CFDT demande le développement d’une Économie Circulaire avec une meilleure prise en charge de « la dépose » par le personnel qualifié des EIV pour une réexploitation du matériel en ligne. La CFDT demande une augmentation des reventes des vieilles matières pour permettre de dégager les marges nécessaires. Il faut challenger les établissements sur une logique gagnant-gagnant. Pour la CFDT, INFRARAIL doit être le bras armé des EIV pour diversifier ses parts de marché vers d’autres réseaux ferroviaires (tram, réseaux étrangers, etc.).

GPEC

La CFDT a alerté la direction d’INFRARAIL sur la nécessité pour SNCF Réseau de porter les bons choix et défendre ses métiers dans l’accord de branche sur les classifications & rémunérations. À ce jour, la CFDT est la seule organisation syndicale à porter ce discours et à s’intéresser à ces métiers dans les négociations de branche. La CFDT a également rappelé la nécessité de rendre les parcours professionnels plus attractifs dans les EIV avec des passerelles vers les métiers de Maintenance & Travaux. Ces dispositions sont capitales à quelques semaines de la fin des recrutements au cadre permanent.

Supply chain

Michel Giordana a une vue holistique de la logistique. De la faisabilité des travaux et des études de coût par l’ingénierie à la livraison du matériel pour leur réalisation par les MOE, tous les acteurs de la chaîne logistique doivent être davantage impliqués. L’ensemble des chantiers du périmètre Réseau devront s’inscrire dans un cercle vertueux, respecter les référentiels de délai de fourniture des matériels et prestations de transport d’INFRARAIL. Les directeurs des zones de production des régions et de l’Île-de-France seront mis à contribution pour intégrer dans leur processus le modèle standard de la supply chain. L’objectif est d’améliorer le taux de service et satisfaction des clients d’INFRARAIL et une plus grande maîtrise des coûts des stocks. Pour cela, les organisations ne seront pas chamboulées, mais les objectifs à atteindre seront redéfinis pour ne plus être contradictoires entre les différentes entités d’INFRARAIL. Cela se traduira par des choix stratégiques clairement définis et communiqués à l’ensemble des acteurs de la supply chain.

Formation

La formation est dans l’ADN de la CFDT. Elle a malheureusement été mise en jachère depuis plusieurs années à INFRARAIL. Les acteurs de la logistique n’ont plus une vue systémique de leur activité et métier. La formation à la supply chain vient d’être réenclenchée. La CFDT s’en félicite et a plaidé pour une massification de la formation de l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique et l’instauration d’une formation continue et non d’un one shot. L’intégration de la formation à la supply chain dans les trois futurs grands centres de formation Réseau est pour la CFDT un enjeu d’avenir majeur.

Les systèmes informatiques (SI)

« L’ERP coûte une blinde », selon le dirigeant d’INFRARAIL. Pour faire face au risque d’obsolescence, il va évoluer. L’ERP nous a été vendu au début des années 2000 pour mettre fin aux applications locales. L’on dénombre encore 14 SI satellitaires, sans tenir compte des « verrues locales » développées par chacun. Un effort d’harmonisation des SI d’INFRARAIL devient un objectif prioritaire.

Politique des zones de production sur les Infralog zonaux 

Chaque zone de production travaille actuellement à mutualiser certaines missions, dont les URAA dans les Infralog zonaux. Pour la CFDT, une politique différente dans les différentes zones de production et notamment en ce qui concerne les URAA, n’est pas de nature à simplifier le dispositif.

Risques psychosociaux 

Ces six derniers mois, INFRARAIL a enchaîné les « crises d’approvisionnement » de matériel à fournir pour les chantiers : appareils de voie, caténaires, câbles, signalisation électrique, etc. Les chantiers ont été réalisés ou se font au détriment d’une énergie folle dépensée par tous les acteurs de la logistique. La CFDT Cheminots a alerté la direction sur certaines situations de burn-out.

Fonctions transverses

La CFDT a fait part de ses inquiétudes sur le devenir des fonctions transverses, notamment RH, avec l’arrivée d’Optimum. La CFDT demande de la part de la Direction d’infrarail un langage de transparence envers les services concernés par d’éventuelles recherches de mutualisation de type plates-formes. La diminution des frais généraux tranverses des établissements ayant été annoncée par le nouveau président Jean-Pierre Farandou, dans la continuité de la politique actuelle, Infrarail doit indiquer clairement quelle sera sa politique.

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